Les banques des Pays de la Loire à la rescousse des entreprises en difficulté
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Les banques des Pays de la Loire à la rescousse des entreprises en difficulté

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La Direccte a mis en place depuis deux ans un annuaire d’une centaine d’interlocuteurs locaux qui peuvent répondre aux entreprises en difficulté. Ce réseau, qui a permis de venir en aide à 300 entreprises en deux ans, s'étoffe avec l'intégration de membres des huit banques présentes en Pays de la Loire.

— Photo : JDE

Désormais, les chargés d’affaires des banques de la région ont un nouvel outil à disposition pour aiguiller les entreprises en difficulté. La Fédération Bancaire Française des Pays de la Loire vient en effet d’intégrer le réseau des interlocuteurs privilégiés identifiés par la Direccte pour répondre aux entreprises en difficulté. Elle rejoint un dispositif lancé il y a deux ans qui a permis de venir en aide à 300 entreprises dans la région. « Il s’agit majoritairement de PME qui ont des problèmes de trésorerie, ou qui ont mal anticipé des évolutions réglementaires », explique Jean-Philippe Beaux, commissaire aux restructurations et à la prévention des difficultés

120 interlocuteurs

Concrètement, elles ont été aidées par l’un des 120 interlocuteurs identifiés en Pays de la Loire dans l’annuaire édité par la Direccte. Que ce soit pour un besoin de médiation du crédit, une aide psychologique, un conseil juridique, le réseau a identifié pour chaque problématique des interlocuteurs avec un nom, un mail et un numéro de téléphone direct. Ils travaillent pour Bpifrance, le Conseil régional, l’Ordre des Avocats, l’Ordre des Experts-comptables ou les réseaux CPME, CJD, Capeb, Medef etc.

Ce réseau s’étoffe désormais avec l’intégration d’un interlocuteur issu de chacune des banques présentes dans la région, que ce soit la Banque Populaire Grand Ouest, BNP Paribas, la Caisse d’Épargne, CIC Ouest, LCL, Société Générale, Crédit Agricole atlantique Vendée, Crédit Mutuel.

« Cela va changer le quotidien de nos chargés d’affaires qui pourront aider concrètement le dirigeant en lui donnant le nom des bons interlocuteurs », explique Valérie Tamagny-Ferrier, présidente du comité des banques des Pays de la Loire, qui s’est engagée pour la Fédération Française Bancaire des Pays de la Loire en signant une charte avec le Préfet des Pays de la Loire Claude d’Harcourt.

Détecter les signaux faibles

Bien plus qu’un annuaire, ce document permet aussi à tous ceux qui travaillent pour les entreprises en difficulté dans la région de travailler ensemble, en réseau, le but étant de prévenir plutôt que de guérir. Sur ce sujet de la prévention, la Direccte a d’ores et déjà pris les devants en travaillant avec l’Urssaf. « Nous partageons avec l’Urssaf des données confidentielles qui nous permettent de détecter des signaux faibles », explique Jean-Philippe Beaux. Un impayé, des comptes non déposés, des réductions d’effectif, sont autant de signes qui alertent les organismes et déclenchent une prise de contact avec le dirigeant. Le but étant d’anticiper des difficultés qui pourraient s’avérer fatales à la vie de l’entreprise.

Cette détection des signaux faibles prendra encore plus d’ampleur à la fin de l’année avec le lancement, au niveau national, d’un outil d’intelligence artificielle capable de prédire les défaillances des entreprises. Baptisé « Signaux faibles », cet algorithme initié par le ministère de l’Économie et des finances, compile et croise les données de la Banque de France, la Direccte et l’Urssaf.

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