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L’éditeur Divalto veut doubler de taille
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L’éditeur Divalto veut doubler de taille

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L'éditeur de logiciels alsacien Divalto a bouclé 2017 avec un chiffre d'affaires de 24,7 M€, en croissance de 18 % par rapport à 2016. Des résultats très encourageants selon son directeur général, Jérôme Virey, liés au lancement de ses nouvelles générations de progiciels de gestion (ERP) et de logiciels de gestion de la relation clients (CRM), qui laissent envisager de belles perspectives commerciales.

— Photo : Divalto

La transformation numérique des entreprises s’accélère et cet enjeu majeur est un facteur de forte croissance pour Divalto, à Entzheim. L’éditeur de logiciels de gestion a bouclé l’exercice 2017 avec un chiffre d’affaires de 24,7 M€. Soit une croissance de l’ordre de 18 % par rapport à 2016, sur une année de lancement commercial des nouvelles versions de ses logiciels de gestion ERP et de gestion de la relation clients CRM. Ce qui laisse entrevoir de belles perspectives pour ces deux activités, selon le DG de l’entreprise, Jérôme Virey, qui ambitionne de doubler le chiffre d’affaires d’ici à cinq ans.

Des solutions de gestion par métiers

« Sur notre activité ERP (qui représente 75 % du chiffre d’affaires de Divalto), 2017 a été une année de conquête, avec 190 nouveaux clients et une croissance de 13 % du chiffre d’affaires », se réjouit celui-ci.

Divalto, qui commercialise ses solutions via un réseau d’une centaine de partenaires distributeurs, a lancé en début d’année dernière une nouvelle génération de produits (intégrant les dernières technologies telles que le cloud, un portail collaboratif, des outils d’analyse, etc.) développés selon deux axes : une verticale « métiers » plus forte tout d’abord. « Les entreprises veulent des logiciels robustes, adaptés à leur métier », indique le directeur général. L’entreprise s’est notamment penchée sur une solution dédiée au négoce en fournitures pour le bâtiment, qui lui a permis de remporter un important contrat l’année dernière auprès d’Orcab, groupement de coopératives d’achat pour les artisans du bâtiment.

L’autre axe de développement est la commercialisation en mode SaaS, c’est-à-dire la mise à disposition du logiciel en ligne sous forme d’abonnement. « La tendance n’est pas au « full SaaS ». Cela correspond à une demande sur deux. L’idée est de coller aux réalités. Nous pouvons le faire car nous avons - contrairement à beaucoup de concurrents - les reins solides pour amortir cette période de transition, entre des achats de licences correspondant à de gros montants versés tout de suite et de plus petits montants mais lissés sur l’année pour le mode SaaS », explique Jérôme Virey.

Les applications CRM en croissance

Si le développement d’ERP demeure le cœur de métier de Divalto, l’activité CRM – fruit de l’acquisition en 2015 de la PME alsacienne Swing Mobility – est, elle aussi, en forte progression. « Nous avons retravaillé la technologie et fait évoluer la solution pour répondre aux besoins du marché », pointe le directeur général de Divalto, qui investit annuellement 25 à 30 % de son chiffre d’affaires en R & D. Le déploiement de cette nouvelle activité a nécessité de faire évoluer le réseau de partenaires distributeurs avec l’identification de 30 partenaires dédiés à fin 2017.

L’entreprise, qui emploie 230 personnes, a recruté sur cette activité une dizaine de personnes l’année dernière – doublant ainsi l’équipe de développement CRM. Elle prévoit de nouvelles embauches cette année.

Une cinquantaine d’embauches prévues

Sur l’ensemble de ses activités, Divalto envisage une cinquantaine d’embauches en 2018, pour renforcer ses services supports notamment. « Il s’agit d’absorber notre croissance et de mieux structurer la société », analyse Jérôme Virey.

Le fort développement de Divalto ces dernières années positionne l’entreprise « parmi les acteurs de référence dans le domaine des solutions ERP et applications CRM », estime le directeur général. « Nous n’avons rien à envier aux autres acteurs nationaux et internationaux », assure-t-il. L’entreprise semble en tout cas bien tirer son épingle du jeu, dans un marché en forte concentration où de nombreux acteurs se trouvent chahutés, à l’instar de Cegid, l’éditeur de logiciels lyonnais, cédé à des fonds d’investissement américains et britanniques en 2016. « Tout va de plus en plus vite et il faut avoir la capacité d’investir, avec une organisation suffisamment souple pour être en mesure d’évoluer et de coller aux attentes du terrain et aux évolutions technologiques », analyse Jérôme Virey.

L’année 2018 se présente bien pour l’éditeur alsacien. « Nous enregistrons un début d’année 2018 très bon. Le gros du chiffre d’affaires a été réalisé fin 2017 nous attendons donc la fin de l’année pour voir si l’on réussit à faire au moins aussi bien », lance le directeur général, qui mise également sur l’international, depuis ses bases suisses, canadiennes et allemandes. « Sachant que l’on touche également d’autres pays européens et africains via des masters distributeurs et le reste du monde par le biais des filiales de nos clients présents à l’international », complète-t-il.

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