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Le spécialiste des serres Squiban maîtrise son expansion 
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Le spécialiste des serres Squiban maîtrise son expansion 

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Spécialisé dans les installations horticoles, maraîchères, industrielles et tertiaires, Squiban, basée à Plougastel-Daoulas dans le Finistère, ne cesse de se développer grâce à des rachats successifs. L’entreprise possède 16 sites en France et ne compte pas s’arrêter là.

Basée à Plougastel-Daoulas, Squiban équipe, notamment, de nombreuses serres de tomates — Photo : Squiban

Née en 1972 à Plougastel-Daoulas (Finistère), l’entreprise Squiban est devenue un véritable groupe diversifié. Créée par Jo Squiban, la société est d’abord artisanale et spécialisée dans l’électricité, la plomberie et le chauffage. Aujourd’hui, sous l’impulsion de son fils Mickaël, entré fin 1996 (9 salariés et 700 000 euros de chiffre d'affaires à l’époque) dans la société, celle-ci compte 194 salariés pour un chiffre d’affaires de 46 millions d’euros en 2020. Une réussite qui a été organisée pas à pas par l’actuel dirigeant.

Passionné par la domotique et l’agriculture

Basée à Plougastel, où les maraîchers sont légion, c’est tout naturellement que Jo Squiban commence à travailler sur les installations de serres. Mickaël, son fils, lui, s’imprègne de ce milieu. Il suit également un BTS de domotique à Quimper, où il demande à se spécialiser dans les serres. "Avec l’arrivée de l’informatique dans les serres, mon père avait un peu délaissé ce marché. Je l’ai repris car c’est un secteur qui me passionne", explique Mickaël Squiban.

Seul, puis avec des salariés de l’entreprise, puis finalement en s’associant avec l’un d’eux, Olivier Porhel, le jeune dirigeant répond à des projets de plus en plus importants. Avant l’heure, il fonctionne comme une start-up incubée dans l’entreprise familiale. Dès le début des années 2000, il réalise des serres dans les Côtes-d’Armor et en région nantaise, puis rachète l'entreprise Lusseau, basée à Geneston (Loire-Atlantique). "À partir de 2006, nous nous sommes aussi intéressés aux serres communales et aux centres de recherche. Désormais, nous sommes reconnus dans ce domaine", se réjouit Mickaël Squiban.

Rachats en série et qualité de services

Pour se développer, Squiban réalise des acquisitions régulières de PME mais surtout de TPE qui partagent les mêmes marchés. La première grosse acquisition date de 2014 avec le rachat de CLAIE à côté de Nantes (8 salariés, 1,5 M€ de CA). L’activité de la société est complémentaire, proposant un autre système d’ordinateurs climatiques pour contrôler l’environnement des serres, adapté à des clients plus investisseurs qu’ingénieurs agronomes. Avec une dizaine de rachats en dix ans et quelques créations d’agences, le groupe est présent partout en Bretagne mais aussi dans les Pays de la Loire, le Sud-Ouest (Agen), le Sud (Var) ou encore en région parisienne.

L’élargissement géographique vers l’Ouest et dans le Sud permet au groupe de rester au plus près de ses clients pour les interventions en service après-vente."Dans nos métiers, c’est essentiel d’arriver très vite. On ne peut pas laisser une serre avec un système de régulation en panne alors qu’il gèle ou qu’il fait chaud par exemple", note Patrice Borali, le directeur du développement. "C’est vraiment quelque chose de très important pour moi, renchérit Mickaël Squiban. C’est un impératif dans les serres où il y a des plantes. Et j’applique cela aussi aux autres secteurs que nous couvrons. Je ne supporte pas de laisser un client avec un problème."

Au point que le dirigeant continue de prendre son tour pour les astreintes du service après-vente. "Cela me permet également de rester en contact, de me tenir au courant des technologies", précise celui pour qui les valeurs de qualité de service et de travail sont importantes. Le groupe recrute des chargés d’affaires mais pas de commerciaux : "Plutôt que de vendre et de passer à autre chose, ils suivent les projets jusqu’au bout. De cette manière, on obtient de meilleurs résultats."

"Énergie, eau, air"

"La vision de Mickaël Squiban se résume en trois mots : énergie, eau, air", indique Patrice Borali. Aujourd’hui, grâce à ses filiales aux secteurs complémentaires, le groupe travaille donc aussi bien sur des projets de méthanisation, de traitement de l’eau, de stockage d’énergie, de biofiltration ou encore d’assainissement. "Ce que l’on propose à nos clients, c’est une gestion de projet clé en main", assure le directeur du développement.

Squiban s’est aussi diversifié vers des projets industriels et tertiaires, en plus de l’agriculture, tout en continuant de faire des chantiers chez des particuliers. Les nouvelles filiales apportent de nouveaux savoir-faire comme la fabrication de postes à haute tension pour les parcs éoliens avec Sotrelec, la fabrication de buses pour systèmes de brumisation haute performance, très utiles dans les serres mais dont les applications sont plus larges, de la régulation informatique, etc. "Nous intervenons dans des serres de tomates, mais aussi dans des aéroports et des centres de recherche", précise Patrice Borali.

Dernière action en date, en 2021, Squiban a créé l’entité Sea Home pour son activité "particuliers", afin de simplifier son organisation. "Et d’autres projets sont déjà dans les cartons", prévient le directeur du développement.

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