La première a été mise en service en 2011, la seconde quatre ans plus tard. Créées en partenariat avec Engie-Cofely (en charge de la construction, de l'exploitation et des approvisionnements pour une durée respective de 12 et 15 ans), les deux chaufferies bois couvrent aujourd'hui 90 % des besoins en chauffage du site de la Croix des Archers à La Gacilly, le plus important du groupe Yves Rocher. Plusieurs préalables ont été posés dès l'origine : le cahier des charges stipule en effet que la collecte de bois doit être assurée dans un rayon de 80 km autour de La Gacilly. En l'occurrence, l'essentiel provient de Josselin et représente un tonnage de 1.800 tonnes par an soit entre 2 et 3 équivalents temps plein. Au volet social s'ajoute bien évidemment un volet environnemental : « 1.800 tonnes, c'est 1,2 mégawatt et 1.000 tonnes de CO2 économisées. Aujourd'hui, nous ne recourons plus au gaz qu'à hauteur 10 % voire 9 % de nos besoins », résume Stéphane Coyac, le responsable technique distribution au sein du groupe Yves Rocher. La première chaufferie couvre les besoins en chauffage des bâtis tertiaires, préparations de commandes et stockage sur 4,6 hectares. La deuxième, elle, les serres pour le chauffage des plantes à hauteur de 3,3 hectares (sur les quelque 55 hectares de plantations). « La deuxième chaufferie bois est un copier-coller de la première, régie par les mêmes principes. Le bois est issu de collectes le long des routes. Il provient des branches, tandis que la partie noble du tronc emprunte la filière classique. »
Vapeur d'eau : une filière à l'étude
Plusieurs années après la mise en service des deux équipements complémentaires, le constat est simple : « Nous obtenons une meilleure maîtrise de notre facture énergétique. Celle-ci s'avère identique lorsque le cours du gaz est bas et 10-15 % plus rentable lorsque le cours est moyen ou élevé », poursuit Stéphane Coyac. Le groupe a choisi de varier la durée du contrat pour la deuxième chaufferie, ce qui impacte la durée d'amortissement. D'autres chaudières bois ne sont pas prévues à l'avenir : « De telles structures sont plus compliquées à mettre en œuvre sur nos autres sites industriels, poursuit le responsable technique distribution. Nos besoins portent davantage sur la vapeur d'eau (100 degrés). Et ça, c'est à l'étude aujourd'hui. »