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Le groupe Must va encore recruter 400 salariés
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Le groupe Must va encore recruter 400 salariés

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Filiale du groupe Idex, Must va embaucher 400 personnes en cinq ans. Pour la société de services dédiés aux logements sociaux, l’enjeu est de poursuivre une trajectoire de croissance qui va l’amener aux 100 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Le « multiservice » dans le logement, soit le cœur de métier de Must, requiert de la polyvalence — Photo : © Must

On peut évoluer dans un secteur traditionnel tout en ayant une croissance de start-up. Effectuant pour le compte de bailleurs sociaux des opérations de maintenance immobilière ainsi que des travaux dans plus de 480 000 logements, sur une zone allant du Grand Est au département de l’Oise, en passant par l’Ile-de-France, Must cherche à recruter pas moins de 400 personnes d’ici à cinq ans.

« Nous atteindrons alors le seuil des 1 000 salariés et notre chiffre d’affaires sera de 100 millions d’euros », souligne Claude Bocek, le dirigeant et fondateur de Must. Cette filiale à 100 % du groupe Idex, basée à Heillecourt (Meurthe-et-Moselle), pesait en 2018 près de 60 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 600 salariés. Un an plus tôt, la société employait 345 personnes pour 45 millions d’euros de revenus. « En un an, nous avons accéléré très fort. Notre croissance est à 60 % organique et à 40 % externe », détaille Claude Bocek, qui ne cache pas son envie de continuer à absorber ses concurrents.

Après Climatermi en 2015, une société qui opérait en Ile-de-France, Must a racheté l’entreprise vosgienne CPIS en 2017, une structure qui pesait 4 M€ de CA pour 35 collaborateurs. « Nous sommes actuellement en pleine discussion pour racheter une entreprise basée dans le Nord », dévoile Claude Bocek, qui n’en dira pas plus pour respecter la confidentialité des négociations, mais qui lâche : « Autour de Nancy, nous avons encore au moins deux sociétés à racheter ».

Trouver des profils polyvalents

Revendiquant une place de « leader dans le Grand Est », Claude Bocek n’envisage pourtant pas de couvrir l’intégralité du territoire français. « Notre modèle n’est pas duplicable n’importe où », affirme Claude Bocek, qui appuie le développement de sa société sur la qualité de service et la confiance placée dans ses équipes : « Je peux décrocher les plus gros contrats du monde, si je n’ai pas la ressource humaine pour exécuter, ça ne sert à rien. »

Le « multiservice » dans le logement, soit le cœur de métier de Must, requiert de la polyvalence, puisque les techniciens devront pouvoir assurer la maintenance d’un appareil de chauffage, d’un volet roulant ou encore de la robinetterie. Sans filière de formation dédiée, l’entreprise parvient tout de même à trouver les bons profils, en recrutant en majorité des électriciens et en assurant la mise à niveau des équipes au sein d’une académie de formation basée à Nancy. « L’enjeu, c’est que le technicien rentre une fois par an dans le logement pour une maintenance complète, et qu’il n’ait pas besoin d’y revenir », précise Claude Bocek.

Sur des marchés à très faible valeur ajoutée, où les bailleurs cherchent à optimiser la performance économique, Claude Bocek parvient pourtant à innover : dernière idée en date, actuellement en test autour de Reims, un bouton-poussoir permettant de faire intervenir directement un technicien Must. « La technologie de cet objet connecté n’a rien de révolutionnaire, mais elle permet de soulager les personnes âgées de leur appréhension de la panne », détaille Claude Bocek. Le dirigeant travaille aussi sur une station météo, en partenariat avec le groupe Aldes permettant de mesurer la qualité de l’air dans les logements.

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