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Le gouvernement va aider 74 zones commerciales à se transformer
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Le gouvernement va aider 74 zones commerciales à se transformer

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L’État débourse 26 millions d’euros pour aider 74 zones commerciales à se transformer. Un deuxième appel à candidatures sera lancé dans les prochains jours pour accompagner de nouveaux projets.

Le gouvernement vient de dévoiler 74 zones commerciales dont il va soutenir la transformation — Photo : Francois

"Le moment est venu de réinventer un modèle hérité des années soixante", annonce Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des Entreprises. Dans cette optique, l’État vient de dévoiler 74 zones commerciales dont il va soutenir la transformation, suite à une expérimentation annoncée en septembre 2023.

Portés par des collectivités (communes, communautés d’agglomérations, métropoles), les projets retenus suite à un appel à manifestation d’intérêt se situent dans toutes les régions, aussi bien dans des petites villes que dans de grandes métropoles. Sept projets vont recevoir une aide financière supérieure à un million d’euros : la zone des Sablons au Mans (3,3 M€), l’entrée de ville Nord-Est de Chartres (3,8 M€), le centre Cap Nord à Bourges (2,2 M€), la zone Cœur de ville à Montigny-lès-Cormeilles, dans le Val-d’Oise (1,9 M€), l’entrée sud de Cahors (1,8 M€), la ZAC de la Tuillerie à Massy (1,6 M€), la zone Blanchisserie à Belleville-en-Beaujolais, dans le Rhône (1,3 M€).

Défis économique, environnemental et sociétal

Si les 1 500 zones commerciales françaises restent puissantes – elles captent 72 % des dépenses réalisées par les Français en magasin -, elles sont aujourd’hui confrontées à un triple défi. Économique tout d’abord, avec un parc de magasins vieillissant et une évolution des modes de consommation liée à l’explosion de l’e-commerce qui fait apparaître des vacances commerciales. Les zones doivent aussi faire face à un défi environnemental. Ces espaces massivement artificialisés "génèrent des îlots de chaleur" et "des ruptures de biodiversité", selon Olivia Grégoire. Et pas qu’un peu. Selon le gouvernement, les zones commerciales tricolores s’étendent au total sur 50 000 hectares, soit cinq fois la superficie de la ville de Paris. Enfin, l’enjeu est sociétal, avec des zones en déconnexion du reste de la ville sur le plan de l’architecture et de l’urbanisme.

Des espaces davantage ouverts sur la ville

Pour faire face à ce triple défi, les réponses seront différentes selon les zones commerciales, chacune portant un projet spécifique. Une zone commerciale dynamique pourra ainsi être densifiée pour abriter des logements, tandis qu’une zone en déclin commercial pourra accueillir d’autres activités ou des espaces verts.

Si les réponses sont multiples, l’objectif est identique : il s’agit d’embellir ces espaces et de les relier davantage au reste de la ville pour en faire des lieux de vie à part entière. Aux commerces vont ainsi s’ajouter dans ces zones des bureaux, des équipements publics, des espaces verts ou encore des logements. Selon le gouvernement, les 74 zones retenues offrent ainsi un potentiel de production de 25 000 logements.

26 millions d’euros d’aides

Pour les 74 zones retenues, l’aide de l’État se monte au total à 26 millions d’euros. Elle prend la plupart du temps la forme de subventions de 75 000 euros finançant les études préalables ou la conduite du projet (pour un total de 5,7 millions d’euros de subventions). L’État consacre aussi une enveloppe de 20,3 millions d’euros pour accompagner les travaux de requalification des zones commerciales.

Nouvel appel à candidatures

Devant le nombre de candidatures reçues (112), le gouvernement lance un deuxième appel à candidatures ce 29 mars. Il sera doté d’une enveloppe de 8 millions d’euros.

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