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Le Fournil de Tréodet voit plus grand grâce à sa nouvelle usine
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Le Fournil de Tréodet voit plus grand grâce à sa nouvelle usine

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Le Fournil de Tréodet a trouvé son rythme de croisière dans sa nouvelle usine d’Ergué-Gabéric, dans le Finistère. Le fabricant de pain vise une croissance de 20 à 30 % en 2024 et prévoit d’ores et déjà de nouveaux investissements.

Vincent Delanoë devant la nouvelle usine du Fournil de Tréodet, l’entreprise qu’il a créée en 2015 — Photo : Jean-Marc Le Droff

Après de longs mois de réglages, le Fournil de Tréodet a désormais trouvé son rythme de croisière dans son usine flambant neuve de la zone de Kerdroniou, à Ergué-Gabéric. Un investissement de 4,5 millions d’euros qui lui permet aujourd’hui d’atteindre une capacité de production de 1 500 baguettes de pain par heure. "Nous transformons environ cinq tonnes de pâte par jour", explique Vincent Delanoë, son dirigeant qui emploie actuellement neuf salariés. Après trois ans de croissance et malgré ces lourds investissements et plusieurs mois passés à caler une chaîne de production dernier cri, le Fournil de Tréodet est parvenu à rester en croissance. Durant cette année de transition et malgré les crises successives, le chiffre d’affaires de la PME est passé de 1,3 million d’euros en 2021 à 1,5 million d’euros en 2022.

Les frères Le Saint au capital

Après avoir fondé une boulangerie traditionnelle à Quimper, Vincent Delanoë a créé le Fournil de Tréodet en 2015, installé à l’époque dans la pépinière des innovations de Créac’h Gwen, à Quimper. Son concept ? Proposer des pains précuits surgelés dans les communes isolées privées de boulangerie traditionnelle, à l’image de Molène. Avec un positionnement fort : s’inspirer des méthodes industrielles dans les processus de fabrication artisanaux de ses pains précuits, buns à burgers, baguettes et brioches. C’est également à cette époque qu’il a noué un partenariat avec la minoterie Guénégo, à Noyal-Muzillac (56), qui lui permet aujourd’hui de sécuriser ses approvisionnements en farine.

"Nous travaillons avec des levains à fermentation longue et la farine est bretonne. Une fois passés au four, nos pains ont un goût très proche de celui d’une baguette traditionnelle", assure le boulanger. Un concept qui séduit rapidement la société de distribution Sodial-Le Gall, laquelle sera ensuite reprise par le grossiste brestois Le Saint au sein d’Askel. Au point qu’il y a six ans, les frères Le Saint ont décidé de s’associer à 35 % dans l’entreprise de Vincent Delanoë, dont ils achètent à ce jour 75 % de la production. "Ils nous ont fait énormément avancer et nous ont permis de gagner au moins dix ans dans notre développement", souligne le boulanger, qui vend l’essentiel du reste de sa production au réseau finistérien Écomiam.

Vincent Delanoë a investi 4,5 millions d’euros dans cette nouvelle usine équipée des dernières technologies — Photo : Jean-Marc Le Droff

D’autres investissements à venir

"Nous visons une croissance de 20 à 30 % en 2024", confie Vincent Delanoë. Pour y parvenir, le dirigeant compte notamment sécuriser son budget d’électricité, à travers un nouvel investissement de 115 000 euros dans une installation photovoltaïque qui lui sera livrée à l’automne par l’entreprise finistérienne Entech et lui permettra de couvrir 80 % de ses besoins. Autres leviers de croissance : "Nous réfléchissons à développer d’autres réseaux de distribution comme la GMS. Nous avons également quelques touches à l’étranger", confie celui qui compte recruter un directeur adjoint et s’attelle dès à présent à un autre projet de taille : augmenter ses capacités de stockage d’ici deux ans pour répondre plus facilement à nos clients. "Nous disposons actuellement d’une capacité de 70 palettes, mais il nous faudrait au moins six fois ça pour assurer une bonne rotation", estime celui qui prévoit d’investir plus d’un million d’euros dans ce projet.

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