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"Je partage ma vision du bien-être au travail avec mon équipe"
Témoignage Morbihan # Agroalimentaire # Commercial

"Je partage ma vision du bien-être au travail avec mon équipe"

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Biowest, récemment installé à Riantec dans le Morbihan, fédère ses équipes en misant sur des actions qui favorisent le bien-être de ses salariés au travail. Cet attachement et ses convictions ont été portés par Nicolas Jardin, dirigeant, dès la création de l’entreprise.

Les équipes de Biowest participent à deux séminaires, en moyenne, chaque année — Photo : Biowest

Quand il s’est lancé dans la création de son entreprise en 2006, Nicolas Jardin a fait des choix. Celui de fonder Biowest (500 000 euros de CA), son agence de commerciaux couvrant toute la France qui représente plusieurs fabricants bio et écologiques issus d’entreprises à taille humaine et "avec des valeurs. Je voulais travailler avec des entreprises qui ont du sens et pas pour des fonds de pension." L’activité de l’entreprise a pour spécificité d’être l’interlocuteur entre des fabricants ou des entreprises qui commercialisent des produits biologiques et les magasins bio ou de vrac. "Nous sommes les représentants d’une marque, précise Nicolas Jardin, dont l’entreprise est basée à Riantec, dans le Morbihan. J’ai commencé seul puis les demandes ont été croissantes." En 2011, Nicolas Jardin recrute son premier salarié. L’équipe compte aujourd’hui neuf personnes qui sont les représentantes d’une douzaine de marques comme la Maison d’Armorine (Morbihan), Papeco (Manche), réparties dans tout l’Hexagone.

Des décisions par consentement

"Ma vision de chef d’entreprise en créant de l’emploi était de partager ce pour quoi j’avais créé mon entreprise : je me suis lancé pour avoir une bonne qualité de vie au travail. Il m’a donc semblé cohérent de partager cela avec mon équipe."

À son échelle, l’entreprise multiplie les initiatives. La pratique sportive y est notamment soutenue. "J’aime le sport. Nous avons des métiers sédentaires. J’incite mes salariés à bouger en remboursant à hauteur de 100 euros leurs licences ou inscriptions sportives." Cette initiative vient d’ailleurs d’être saluée par Harmonie Mutuelle qui a décerné un prix à l’agence. Il prend également en charge les mutuelles à hauteur de 80 %, quand la part légale, à charge de l’employeur est à 50 %, a minima.

Le pari est aussi celui de la cohésion : deux fois par an, Biowest et ses salariés partent en séminaire. "Nous ne sommes pas une Scop mais notre mode de prise de décision est basé sur le consentement." Sur le même principe qu’un "homme" une voix, les décisions sont collégiales. "Quand une nouvelle personne est en voie d’intégrer l’entreprise, nous misons sur la cooptation de tous." La grille salariale est aussi relativement homogène. "Entre le plus haut et le plus bas salaire, nous ne sommes pas sur un rapport d’un à deux. 90 % de l’argent gagné par l’entreprise est réinvesti dans l’humain."

110 maximum sur autoroute

La force commerciale est le métier central de Biowest. Là aussi, Nicolas Jardin tente de limiter l’impact carbone de ses déplacements. "Les commerciaux font 50 000 kilomètres par an. Suite à une discussion, trois d’entre eux ont été formés à l’éco-conduite et nous avons décidé de rouler à 110 km/h maximum sur autoroute. Nous allons apposer un autocollant sur nos véhicules en ce sens pour inciter d’autres à en faire de même." Depuis cinq ans, l’entreprise a opté pour des véhicules essences car "l’électrique n’offre pas assez d’autonomie" par rapport aux contraintes du quotidien des équipes. "Nous essayons aussi de faire perdurer les véhicules jusqu’à 200 000 kilomètres pour limiter l’impact de la mise en service de nouvelles voitures." Enfin Biowest fait le choix, toujours collégialement d’aider des associations ou des projets "qui font sens" sur le territoire morbihannais. "À mon échelle, j’essaye simplement d’apporter du bien-être dans le quotidien de mes salariés. Et si des petites entreprises peuvent le faire, tout le monde peut le faire."

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