Industries agroalimentaires : comment recruter et garder les emplois ?
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Industries agroalimentaires : comment recruter et garder les emplois ?

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L'Association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA) organise le 23 avril un colloque à Rennes sur le thème des "Dynamiques emploi et formation". L'occasion de faire le point sur l'emploi dans ce secteur très porteur pour la Bretagne.

L'agroalimentaire breton emploie 110000 salariés, comme ici chez SBV (Société Bio Valeur) ) Louvigné-du-Désert — Photo : Virginie Monvoisin

Comment recruter dans le secteur phare de l'industrie bretonne, l'agroalimentaire? Question cruciale dans un contexte de reprise où beaucoup de secteurs, notamment celui-ci, ont du mal à trouver de la main d'œuvre. Pour aider les entreprises de l'agroalimentaire à mettre en place des actions en fonctions des tendances et des règlementations, l'ABEA (Association bretonne des entreprises agroalimentaires) organise un colloque le 23 avril au Couvent des Jacobins à Rennes sur le thème : "Dynamiques emploi et formation".

9 200 embauches en 2017

Il faut dire que ces problématiques d'emploi et de formation concernent 110 000 salariés sur le territoire régional. C'est en effet le nombre d'emplois que représente la filière alimentaire, dont 10 000 intérimaires et 22 000 personnes travaillant dans l'alimentation de détail. En 2017, si le secteur a connu des difficultés à recruter (par manque de candidats, par profils inadéquats...), il a quand même embauché 9 200 personnes, selon le GREF Bretagne. "Un établissement sur deux a recruté en 2017", estime l'ABEA, présidée par Annie Saulnier (dirigeante de Geldelis à Torcé).

Augmenter le nombre d'apprentis

D'après l'association bretonne, qui regroupe 192 sites et entreprises adhérentes employant 71 % de l'effectif salarié de l'agroalimentaire, il faut, pour mieux recruter, préparer l'avenir avec une augmentation des effectifs d'apprentis. Ils ne sont actuellement que 340 sur 74 000 salariés des industries alimentaires. "Notre objectif est d'atteindre les 550 apprentis par an dans deux ans".

"Il faut dire aux jeunes que les entreprises agroalimentaires sont un ascenseur social."

En parallèle, les professionnels de la filière attendent d'en savoir plus sur les mesures qui seront prises par le gouvernement sur la formation, à partir de fin avril. En 2017, les entreprises bretonnes sont seulement 40 % a avoir engagé une ou plusieurs formations prises en charges par les Opca...

Enfin, pour progresser elles-mêmes, les IAA ont conscience de la nécessité de la digitalisation. Elles sont 37 % à considérer l'accélération des mutations technologiques et digitales comme une réalité dans leur établissement. Du chemin reste encore à parcourir pour l'avenir...

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