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Groupe Nourrisson accélère sur le marché américain
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Groupe Nourrisson accélère sur le marché américain

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Le fabricant montbrisonnais de forets à bois entend faire passer rapidement sa succursale américaine de 400 000 à un million d'euros de chiffre d'affaires.

— Photo : Nourrisson

« L'an passé, le gros chantier a été le changement de notre ERP qui a pas mal secoué les salariés dans leurs habitudes. Sur 2019, nous allons donc tranquillement digérer ces changements, tout en continuant de gagner des marchés à l'export », lance Vincent Nourisson, PDG de Groupe Nourrisson.

Spécialisée dans fabrication de forets pour le bois, la PME montbrisonnaise (85 salariés sur deux sites en France et 45 salariés à Monastir, en Tunisie ; 12,5 M€ de CA en 2018) entend notamment accélérer son développement outre-Atlantique, où elle a ouvert, en 2015, une succursale commerciale qui n'a pas encore vraiment portée ses fruits. « Aujourd'hui, nous réalisons 400 000 € de chiffre d'affaires sur les Etats-Unis. Vu la taille du marché, ce n'est rien ! Nous allons donc consolider et accélérer ce qui a été fait là-bas depuis plus de trois ans. L'objectif étant d'atteindre très rapidement le million d'euros », explique Vincent Nourrisson.

Une offre adaptée au marché américain

Vincent Nourrisson, PDG du groupe industriel Nourrisson et président par intérim de l'UIMM Loire — Photo : UIMM Loire

Pour ce faire, Groupe Nourrisson va poursuivre l'adaptation de son offre au marché américain. « Nous fabriquons des outils de perçage dont l'unité de mesure est le millimètre, alors que les Américains sont encore au système impérial avec les pouces. Cela justifie donc la mise en place d'un stock particulier mais aussi l'adaptation de certains de nos produits, car les machines sont parfois différentes. Nous allons poursuivre ce travail d'adaptation y compris sur le plan marketing et commercial », explique le dirigeant qui, l'an passé, a embauché un commercial dédié à la recherche de clients distributeurs grands comptes sur le marché américain.

« Pas trop gros tout de même car en termes de production on n'arrive plus à suivre », précise Vincent Nourrisson, qui a déjà été contraint de repousser des commandes trop ambitieuses. « Les Américains ont tellement l'habitude de travailler avec les Chinois que lorsqu'ils vous passent une commande pour découvrir vos produits, cela représente parfois deux années de production chez nous », illustre PDG.

Priorité à la production interne

Pour répondre à ces très grosses commandes à l'export, Vincent Nourrisson pourrait miser sur son activité de négoce mais le dirigeant, très attaché au savoir-faire industriel de l'entreprise familiale, a d'autres ambitions. « Nous avons certes pour objectif de faire monter très rapidement notre part export de 30 à 40 % mais, au-delà de ça, c'est surtout la composition de cette part export que nous regardons, avec une composante de production faite en interne qui doit augmenter au moins de 10 points dans les années à venir. C'est l'âme de notre entreprise. Nous ne pouvons pas tout produire, mais il faut que l'on conserve ce savoir-faire », conclut le dirigeant.

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