Groupe Arrivé : « Notre plus gros défi : barrer la route aux importations de volailles »
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Groupe Arrivé : « Notre plus gros défi : barrer la route aux importations de volailles »

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Le groupe Arrivé, qui a accueilli en février un nouveau directeur général à Saint-Fulgent, continue d'investir entre 15 et 20 millions d'euros par an pour tenter de rester compétitif face aux 40 % de volailles importées en France.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« La stratégie d'investissement va continuer sur le site de Saint-Fulgent. Depuis 2010, environ 130 millions d'euros ont été investis et cette dynamique va continuer au rythme d'environ 15 à 20 millions par an », affirme Christophe Guyony, le nouveau directeur général du groupe Arrivé (Maître Coq), pôle vendéen du groupe sarthois LDC. Il est arrivé début février, peu de temps après que l'ex-skipper de Maître Coq Jérémie Beyou a gravi la troisième marche du podium du Vendée Globe 2016-2017. Le Costarmoricain était auparavant directeur d'usine du groupe LDC à Sablé-sur-Sarthe.

Une centaine de recrutements en 2017 en Vendée

Des investissements qui ont pour but d'optimiser et de mécaniser l'abattage et la découpe des volailles, explique le nouveau patron des lieux. Sur le site de Saint-Fulgent, près de 400.000 volailles sont abattues par semaine et sur le site des Essarts ce chiffre monte même jusqu'à 800.000. « Nous progressons de 3 à 4 % tous les ans en volume d'activité, précise le directeur général. Cette année, nous avons prévu une centaine de recrutements sur tous types de postes en Vendée. » Dans le volet d'investissement, une extension du site de Saint-Fulgent est également au programme.

Augmenter la compétitivité de toute la filière

Rester compétitif est un enjeu de taille pour l'industriel vendéen qui compte environ 2 000 salariés. Notamment face aux importations de volailles. « Il reste du chemin à faire. 40 % des volailles sont importées pour les secteurs de la restauration collective ou la restauration hors foyer. Le plus gros défi pour le groupe est de barrer la route à ces importations. À nous d'amener les éleveurs et toute la filière à augmenter la compétitivité », annonce Christophe Guyony.

« Nous avons une grande responsabilité »

Y aurait-il plus de demande de volailles de qualité chez les consommateurs ? « Le bio progresse plus vite que les autres secteurs d'après le directeur général. Mais la demande est globalement encore faible. Les consommateurs veulent des produits de qualité à des prix compétitifs. C'est à nous et à toute la filière de montrer que nous sommes capables de répondre dans le cadre technique, économique et juridique qui est le nôtre. Nous avons une grande responsabilité sociétale. » L'export représente seulement 5 % du chiffre d'affaires. Un chiffre que le dirigeant aimerait voir plus haut mais qui jusqu'ici a fortement été impacté par la conjoncture, et notamment l'épidémie de grippe aviaire.

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