De l’aveu de son dirigeant Johanne Proust, l’entreprise éponyme de Bessé-sur-Braye est en « sur régime depuis un an ». Spécialisée dans l’usinage de pièces en métal et en plastique, la SAS Proust profite en effet de la bonne santé du secteur aéronautique. Son activité historique depuis sa création en 1978, et qui représente 50 à 60% de ses 1,6 million d’euros de chiffre d’affaires. « Nous sommes effectivement porté par ce secteur, et nous devons donc songer à nous équiper pour monter en production. Aujourd’hui à Bessé-sur-Braye, nous sommes à l’étroit », explique Johanne Proust, repreneur en 2011 de cette PME familiale comptant 20 salariés. Installé sur une parcelle de 1 000 m², l’atelier de 550 m² a déjà fait l’objet de deux extensions par le passé. « On avait le projet d’un nouvel agrandissement, mais ça aurait été le dernier possible. De toute façon, notre bâtiment actuel ne correspond plus aux attentes modernes », poursuit le chef d’entreprise.
Déménagement en août
Proust se positionne en effet en tant qu’usineur sous-traitant d’équipementiers régionaux de rangs 1 et 2, avec une spécialité pour la production de petites pièces en moyenne série. « Notre point fort, c’est la récurrence. La fabrication de séries qui reviennent régulièrement. Nous n’avons pas de produit propre, nous travaillons sur les plans de nos donneurs d’ordres. » Hormis l’aéronautique, la PME produit également pour les secteurs de la pétrochimie, de l’agroalimentaire, de l’automobile ou encore du ferroviaire. Pour continuer son développement, l’entreprise va donc quitter en août Bessé-sur-Braye pour s’établir à une douzaine de kilomètres plus loin, dans les anciens locaux de Ledpower à Saint-Calais. Le fabricant de Led ayant été liquidé courant 2016, c’est donc un bâtiment industriel moderne de près de 1 000 m² qui est aujourd’hui disponible. Un déménagement qui va également permettre à l’entreprise de Johanne Proust d’augmenter ses capacités de production. « Nous envisageons l’acquisition d’un centre d’usinage 5 axes ou d’un robot de palettisation. Des équipements qui prennent de la place et qui, à Bessé-sur-Braye, nous obligeraient à enlever des machines pour les installer ! » Car l’automatisation de l’atelier est au cœur des réflexions du dirigeant. Implanté sur un territoire malmené par la crise et éloigné du Mans, Proust peine à trouver des compétences sur un métier de l’usinage qui s’est complexifié. « Tout le monde cherche ! Des plus gros au plus petits. Idéalement, on aurait trois postes à pourvoir. Aujourd’hui, on optimise avec la main d’œuvre que l’on a. La robotisation sur des tâches de chargement de machines ou de palettisation nous permettrait de nous prémunir du manque de main-d’œuvre. »
