Depuis le début du confinement le 16 mars, l’activité est à l’arrêt total pour 43 % des entreprises artisanales du bâtiment en Loire-Atlantique. Seules 15 % d’entre elles ont pu maintenir leur niveau d’activité antérieur à la crise. C’est ce que révèle l’enquête menée par les Capeb des Pays de la Loire, auprès de 6 000 entreprises, dont 400 dans le département.
Les difficultés d’approvisionnement en matériel, l’impossibilité d’accéder aux chantiers et l’incapacité à protéger les salariés sont les trois principaux facteurs qui entravent l’activité des entreprises. « Ces difficultés montrent l’interdépendance des acteurs du bâtiment. Si nous devons envisager une vraie reprise, ce ne pourra être que lorsque chacun pourra répondre présent : de la délivrance des permis à la gestion des chantiers, en passant par les fournisseurs », commente Jean-Marc Pernot, président de la Capeb 44.
Les aides de l’État peu sollicitées
En mars, 87 % des entreprises du secteur ont vu leur chiffre d’affaires reculer. 37 % d’entre elles ont même subi une baisse supérieure à 50 %. Les inquiétudes sont grandes pour le mois d’avril. 96 % des entreprises prévoient un chiffre d’affaires impacté. 35 % des chefs d’entreprise évaluent même un recul de 75 à 100 %.
Les entreprises du bâtiment n’ont pas fait systématiquement appel aux aides mises à leur disposition par l’État. Hormis les demandes de chômage partiel déclenchées par 73 % d’entre elles, aucune aide n’a été massivement demandée. 40 % des entreprises ayant sollicité un prêt de trésorerie garanti par l’État ou ayant fait appel au fonds de solidarité ont rencontré des difficultés pour en bénéficier.
Les Capeb des Pays de la Loire prévoient de renouveler cette enquête à fréquence régulière afin de suivre les évolutions et les inquiétudes des artisans du bâtiment dans la région.