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Comment Proselis a libéré l’énergie de ses salariés
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Comment Proselis a libéré l’énergie de ses salariés

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La PME d'infogérance Proselis vient de tripler la taille de ses locaux à Savenay pour répondre à sa croissance. La société créée par Christophe Dupont-Huin mise sur la libération de ses salariés pour se développer.

La PME d'infogérance de 34 salariés a triplé la taille de ses locaux à Savenay. — Photo : Proselis

À l’extérieur des nouveaux locaux de Savenay, sont installés un panier de basket et un terrain de pétanque, comme le souhaitaient les salariés. À l’intérieur, des bureaux ergonomiques pour travailler debout ou assis jouxtent trois salles de réunion : décoration « désert » ou « montagne », ambiance décontractée ou studieuse. À l’étage, une cuisine « comme à la maison » et des fauteuils modulables pour se détendre ou improviser une réunion… Ce tout nouvel espace de travail, trois fois plus grand que l’ancien, est loin d’être seulement décoratif pour Christophe Dupont-Huin, fondateur et dirigeant de Proselis (34 salariés, 3 M€ de CA), une PME d’infogérance installée à Savenay qui travaille pour des TPE ou PME ayant des parcs informatiques allant de 10 à 200 machines. Ces nouveaux bureaux sont représentatifs du projet d’entreprise fondé sur les valeurs « juste, éthique, équitable et humain ».

Ouverture du capital aux salariés

« L’entreprise doit être un lieu d’épanouissement », explique le dirigeant qui prépare l’ouverture du capital de Proselis aux collaborateurs. Ici, les salariés n’ont pas d’horaire de travail, ils viennent quand ils le veulent et chacun des salariés se voit offrir sa journée d’anniversaire. « C’est une journée pour eux », précise Christophe Dupont-Huin. Proselis a fait partie des premières entreprises à « se libérer » en manageant autrement. Depuis toujours, les décisions se prennent de manière collective, sous forme de Copil (comités de pilotage, NDLR). « Il y a un copil pour revoir le plan d’intéressement, un autre pour parler du potager que les collaborateurs voudraient installer, un troisième sur l’organisation du travail… », précise le dirigeant.

Penser aux talents et non aux compétences

Dans le même état d’esprit, la photo de chacun des salariés est encadrée sur les murs, entourée de ses talents : l’un est qualifié de futuriste, l’autre arrangeur, un autre tagué comme réalisateur, etc. « Ils ont tous répondu à un test des talents réalisé par la PME nantaise Accomplir et son programme « l’École des talents ». Cela permet, quand on lance un nouveau projet, de penser à ceux qui peuvent y prendre part non pas en termes de fonction ou de compétences mais en termes de talent », explique le dirigeant. Cette confiance accordée aux équipes est indispensable, selon lui, pour la relation avec les clients. « Je répète aux collaborateurs qu’ils engagent constamment l’entreprise dans leurs actes donc il faut leur faire prendre conscience que l’engagement, c’est important », souligne Christophe Dupont-Huin.

Résultat, la société d’infogérance réalise chaque année 15 % de croissance et attire l’essentiel de ses clients par recommandation. Proselis choisit même ses clients. « Il nous est arrivé d’arrêter une collaboration parce que le client s’avérait irrespectueux », explique le fondateur. Lui qui est membre du réseau CJD dit ne pas avoir d’objectif financier. « Simplement continuer à grandir tout en préservant nos valeurs », explique-t-il. Il envisage de faire de Proselis une entreprise à mission.

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