Rien n'est encore fait, mais Lesage Structure pourrait bien quitter son implantation de Saint-Etienne-en-Coglès (près de Fougères) pour un autre bassin bretillien. L'objectif est de trouver de nouveaux marchés, et surtout de s'agrandir tout en modernisant son outil de production. L'entreprise co-fondée et dirigée par deux frères, François et Frédéric Lesage, fabrique 10.000 m² de chapiteaux par an, mais pourrait faire plus en gagnant de la productivité. « L'activité a bien progressé depuis deux ans, souligne François Lesage. Nous avons réalisé 2,1 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016, contre 1,5 million en 2015 ! » Une croissance de 40 % due en partie à l'augmentation de la fabrication et de l'installation de bâtiments de longue durée.
Demande en semi-rigide
« Nous avons une demande de fabrication de bâtiments semi-rigides, qui représente 5 % de notre fabrication », remarque François Lesage. Cette activité se destine à un marché d'entrepôts, d'ateliers, de garages, qui ont besoin de bâtiments intermédiaires, entre la structure bâchée et le bâtiment charpenté. Mais le coeur d'activité de Lesage Structure est toujours de fabriquer des structures aluminium pour chapiteaux et barnums, et les bâches en PVC qui les couvrent. Elle les fabrique pour le compte de clients industriels ou d'entreprises (pour des événements ponctuels chez Cora, Leclerc, Carrefour, Décathlon...), qui représentent 45 % de son portefeuille. Les collectivités et mairies sont un autre de ses marchés (35 %), comme les événements familiaux, à 20 % (mariages...).
Démarrage à l'export
En fonction de la demande, Lesage Structure vend ou loue ses chapiteaux, dont elle assure le montage sur toute la France. Un travail de sur-mesure, qu'elle veut haut de gamme. « Mais en France, le parc de la location est saturé, constate François Lesage. Nous commençons à nous développer à l'export (10 % de l'activité). C'est l'un des objectifs de 2017. Nous allons déjà un peu au Maroc et en Espagne et visons maintenant le Qatar, pourquoi pas, puisque les chapiteaux sont très à la mode là-bas ! Nous avons une carte à jouer avec notre approche sur-mesure, ce que les gros acteurs du secteur ne proposent pas ».
1,5 million d'euros pour se moderniser
Mais pour voir venir et tenir la cadence, Lesage Structure veut robotiser quelques actions, d'autant qu'elle a du mal à recruter... « Nous allons investir dans un banc d'usinage. Car ce qui nous bloque dans notre développement aujourd'hui, ce sont nos délais, nous ne sommes pas équipés pour de la production intense et par à-coups ». François Lesage est donc en quête d'un terrain pour y implanter son usine et son stock. Il prévoit d'investir 1,5 million d'euros. Cela pourrait être plus près de Rennes, ou sur un autre territoire, par exemple entre Dol et Saint-Malo...
