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CCI de Maine-et-Loire: Eric Grelier dresse un bilan de mi-mandat
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CCI de Maine-et-Loire: Eric Grelier dresse un bilan de mi-mandat

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Élu à la présidence de la CCI de Maine-et-Loire en novembre 2016, Eric Grelier et l’équipe de dirigeants qui composent la chambre consulaire dans le département arrivent aujourd’hui à mi-mandat. Occasion de faire un bilan sur les actions menées et d’évoquer les projets et les perspectives pour les années à venir.

Dirigeant de Flora Nova, Eric Grelier a été élu fin 2016 à la présidence de la CCI de Maine-et-Loire. — Photo : CCI Maine-et-Loire

Le président de la CCI de Maine-et-Loire Eric Grelier se dit plutôt satisfait du travail mené par les dirigeants élus depuis deux ans et demi et les 310 collaborateurs de la chambre consulaire. « Nous sommes arrivés avec une feuille de route et une méthode qui pour l’instant fonctionne plutôt bien. » Pas d’opposition frontale ni d’affrontement, même si parfois la prise de position est ferme et une volonté d’accompagnement des entrepreneurs et des élus.

  • Stratégie

« En 2016, nous avions défini quatre grands axes stratégiques : anticiper et accompagner les mutations, favoriser le rayonnement économique et l’attractivité du territoire, renforcer l’employabilité et l’adéquation entre l’offre et la demande d’emploi et faciliter la vie des employeurs dans un monde complexe. Pour cela, nous avons mis en place 21 groupes projet dont les objectifs ont été atteints objectifs à 95 %. Au total, ce sont 67 projets qui sont réévalués chaque année pour réajuster notre feuille de route. »

  • Anticipation

« Notre volonté est d’accompagner les entreprises, les collectivités et leurs élus pour un développement cohérent, entre autres dans le domaine du commerce. Cela permet de mener un développement plus cohérent, qui ne soit pas destructeur. Nous l’avons fait au Lion d’Angers en accompagnant les élus dans un développement cohérent de l’activité commerciale. C’est le cas également le cas à Avrillé, où nous avons proposé d’autres solutions pour que l’hypermarché en place ne soit pas transféré sur un nouveau site mais qu’il puisse travailler dans de meilleures conditions. Cette anticipation se retrouve également dans ce que nous avons mis en place en matière d’économie circulaire, de gestion des déchets ou encore d’immobilier d’entreprise. »

  • Financement

La TFC, taxe pour frais de chambre, est prélevée par l’État auprès des entreprises pour être ensuite reversée aux CCI et assurer leur financement :
« Cette année, la TFC a baissé de 17 %, soit 800 000 euros, ce qui nous impose de nous adapter. Dans les prochaines semaines, des prestations que nous réalisons pourront être valorisées, avec une offre commune à toutes les CCI de France. Certaines concernent des missions de service et ne sont pas commercialisables mais d’autres seront facturées. C’est déjà le cas pour certaines et cela représente 30 % de nos revenus. »

  • Apprentissage

Dans ses trois centres d’Angers, Cholet et Saumur, la CCI accueille 3 500 jeunes, un quart des apprentis du département, dans 97 formations réparties en 17 filières. Cette année, l'effectif a enregistré une augmentation de 18 % :
« 85 % des diplômés des centres de formation de la CCI sont en emploi ou en poursuite d’études. Les centres de Cholet et Saumur sont déficitaires mais celui d’Angers équilibre l’ensemble. Si la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle modifie ce système de fonctionnement, nous n’aurions plus cette compensation et on risquerait de fermer certaines formations. La concurrence est aussi très forte dans ce secteur de la formation et nous restons particulièrement vigilants sur la mise en place de cette réforme. »

  • Déménagement

À Angers, dans l’actuel quartier Saint-Serge, un projet immobilier, baptisé Métamorphose et mené par le groupe Giboire, envisage le regroupement de nombreux acteurs du développement économique, dont la CCI, sur un même site à la fin de 2021 ou début 2022 :
« Si nous décidons de déménager, nous pourrons valoriser les actifs que nous avons à Angers, Cholet et Saumur en les revendant. Pour l’instant, cela n’a pas été chiffré. Nous aurons une offre de prix en fin d’année et nous nous positionnerons au début de l’année prochaine. »

  • Conjoncture et avenir

« Au premier semestre 2019, on a enregistré dans le département 15 % de créations de plus que l’an passé, dont seulement 37 % sous le régime de la microentreprise. Le taux de chômage est bas et même si des secteurs sont en tension avec des problèmes de recrutement et que certaines activités commerciales connaissent des difficultés, tous les feux sont au vert en Maine-et-Loire. Pour notre part, la baisse de financement nous impose de gérer différemment. Mais l’inconfort entraîne la créativité. Nous nous sommes donné trois mots d’ordre : On n’en est qu’à la mi-temps donc on continue, on muscle le jeu sans rien lâcher et on le fait avec le sourire. »

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