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Arc France bénéficie d'un prêt de 108 millions d'euros pour passer la crise
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Arc France bénéficie d'un prêt de 108 millions d'euros pour passer la crise

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Arc France fait l’objet d’un nouveau financement public de 108 millions d’euros, sous forme de prêt, pour passer la crise. Le groupe verrier basé à Arques (Pas-de-Calais) a vu ses commandes chuter de manière conséquente face au ralentissement de l’activité dans l’hôtellerie.

— Photo : Arc France

Après avoir enregistré des résultats encourageants en 2019, Arc France a de nouveau été mis à mal par la crise sanitaire. Le groupe verrier, basé à Arques (Pas-de-Calais), a vu ses commandes chuter de manière vertigineuse, perdant jusqu’à 80 % de son chiffre d’affaires en mars dernier, et près de 70 % en avril.

Un soutien financier de 108 millions d’euros, sous forme de prêt, doit lui permettre de passer cette période critique en continuant « à dérouler son plan de route » et « à investir », a commenté Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l’Industrie, en visite sur le site du groupe verrier ce vendredi 11 septembre.

Des perspectives dégradées

Cette enveloppe de 108 millions d’euros n’est pas un PGE (prêt garanti par l’État), mais bel et bien un prêt octroyé par l’État, à hauteur de 94 millions d’euros, la Région Hauts-de-France, qui apporte 12 millions d’euros et par la communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer, qui met 2 millions d’euros sur la table. Dans cette opération, les taux d’intérêt varient de 0,5 à 2 %.

Le groupe estime que la perte de chiffre d’affaires pour l’année 2020 devrait s’élever à 90 millions d’euros, sur les 490 millions d’euros prévus. Agnès Pannier-Runacher a justifié ce soutien de l’État par « les perspectives dégradées » du groupe, liées au ralentissement de l’activité dans l’hôtellerie. Sans oublier l’enjeu social : avec 4 600 emplois, Arc France compte parmi les gros employeurs de la région.

Une multiplication des financements

Repris en 2015 par le fonds d’investissement américain PHP, alors qu’il était au bord du dépôt de bilan, le groupe verrier a fait depuis l’objet de plusieurs financements, pour tenter de sortir la tête de l’eau. En avril dernier notamment, l’État a déjà débloqué un prêt d’urgence à hauteur de 31 millions d’euros, pour accompagner l’entreprise face à ses difficultés de trésorerie. Début 2019, le verrier avait également bénéficié d’un financement public/privé, à hauteur de 120 millions d’euros, toujours en raison de problèmes de trésorerie. Face à la multiplication des aides publiques, la ministre déléguée a déclaré, « l’entreprise a remboursé à l’État les financements qui lui ont été accordés. Je constate ce qui est dit est fait, et ce qui est fait est dit. »

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