Alain Asquin, Lyonnais d’adoption depuis 21 ans, va devoir plier bagage. Direction rue Descartes, à Paris. Nommé début mai délégué ministériel à l’entrepreneuriat étudiant auprès de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, ce docteur en sciences économiques doit remettre sa démission dès que son nom apparaîtra au Journal Officiel.
Il tirera alors un trait sur son poste de directeur de l’entrepreneuriat pour la Fondation pour l’Université de Lyon, directeur du pôle entrepreneuriat étudiant Pépite Beelys, responsable du programme Lyon Start-Up mais aussi premier vice-président de l’Université Jean-Moulin-Lyon-3, dont il est aussi vice-président en charge de l’entrepreneuriat et des expérimentations.
Neutralité territoriale
« Ce job requiert une vraie neutralité du point de vue des territoires, mais si un espace d’expérimentation se crée à Lyon, j’aurais alors peut-être un rôle à jouer », nous confie Alain Asquin.
Frédérique Vidal, par ailleurs ancienne présidente de l’Université de Nice Sophia Antipolis, propose de renforcer le budget dédié aux 30 pôles « Pépite » (pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) ayant concerné 120 000 étudiants en 2018 et créant 200 entreprises entre 2014 et 2017. Elle charge ce spécialiste de l’innovation de mettre sur pied un programme de formation pour le diplôme entrepreneuriat et de faire en sorte que toutes les universités se saisissent de l’entrepreneuriat, « sans logique verticale et en se connectant avec leurs métropoles et entreprises locales » estime le futur délégué.