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Alsachim donne de l'espace à ses kits de diagnostic
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Alsachim donne de l'espace à ses kits de diagnostic

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La biotech Alsachim fabricant de molécules marquées aux isotopes stables pour le dosage de médicaments, va déménager sa nouvelle activité de kits diagnostic clé en main dans un nouveau bâtiment à deux pas de son siège d’Illkirch-Graffenstaden. Un nouvel axe de développement pour la pépite intégrée au groupe japonais Shimatzu en 2017.

« Alsachim est considérée comme un projet prioritaire pour le groupe Shimadzu », estime Jean-François Hoeffler, président d'Alsachim, à Illkirch-Graffenstaden — Photo : © Bartosch Salmanski

C’est une alliance bénéfique pour Alsachim. La biotech d’Illkirch-Graffenstaden a été intégrée en 2017 au groupe japonais Shimadzu (3,2 Md de dollars, 11 000 salariés), un des leaders mondiaux en instrumentation analytique. En s’appuyant sur le réseau de commercialisation et du SAV de Shimadzu, la PME de 40 personnes, pour un chiffre d’affaires de 4,2 M€ en 2018 (en hausse de 40 % par rapport à 2017), lance la commercialisation de kits de diagnostic in vitro clé en main pour le dosage de médicaments, à destination principalement des hôpitaux et laboratoires d’analyse. Après un kit de quantification des médicaments immunosuppresseurs dans le sang (Dosimmune), la société va lancer « deux autres kits d’ici à la fin de l’année », annonce Jean-François Hoeffler, son président. L’un sera dédié au dosage de l’acide mycophénolique, l’autre au dosage d’anticoagulants. « On avait commencé à travailler sur ces kits avant l’acquisition par Shimadzu, explique-t-il. Nous avons retravaillé dessus avec eux. Nous formons désormais l’équipe commerciale afin d’améliorer la communication auprès des clients ».

De nouveaux laboratoires dans les anciens locaux de Delphi

Alsachim cible dans un premier temps les marchés japonais et européens, « puisque nous y maîtrisons les contraintes réglementaires », indique Jean-François Hoeffler. Les USA viendront dans un deuxième temps.

Pour donner plus d’espace à cette activité, Alsachim aménage actuellement 1 470 m² de locaux à deux pas de son site, basé à Illkirch-Graffenstaden (où l’entreprise s’est installée en 2017), dans un ancien bâtiment laissé vacant par Delphi. « Pour industrialiser les kits, nous avions besoin d’espace. Les lignes de production sont prêtes, il reste à les qualifier et les faire certifier. On veut avancer vite pour disposer d’un portfolio de kits intéressant », précise Jean-François Hoeffler qui reste discret sur le montant investi. « C’est un gros investissement. Nous n’avons conservé que les murs, pour disposer d’un bâtiment performant énergétiquement et nous y créons un laboratoire de classe de confinement de niveau 2 ». Ces nouveaux locaux devraient être opérationnels d’ici au printemps 2020.

Le catalogue de molécules s’étoffe

C’est une nouvelle activité qui se déploie, parallèlement à son cœur de métier, en pleine croissance lui aussi. Alsachim fabrique, pour son catalogue (60 % de son activité chimie) mais aussi à façon, 5 000 références de molécules marquées aux isotopes stables. Des molécules de références analytiques, utilisées pour le dosage de médicaments. L’espace qui sera libéré dans les locaux actuels suite au déménagement de l’activité kit, offrira plus d’aisance pour accompagner la croissance de cette activité, portée notamment par des projets au sein du groupe Shimadzu, dont Alsachim pourrait rapidement devenir le centre de R & D et de formation sur le biologique.

L’entreprise réalise 80 % de son chiffre d’affaires à l’international. Après une phase de croissance et beaucoup d’évolutions organisationnelle et capitalistique ces deux dernières années, Alsachim table sur une stabilité de chiffre d’affaires cette année, avant une nouvelle phase de croissance dès 2020.

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