L'entreprise lorientaise Ship-ST travaille actuellement sur la conception du prochain roulier de Groix et sur celle du Bernard Palissy III : ce bateau innovant proposera des promenades "zéro émission" sur la Charente au départ de Saintes, dès cette saison 2018. Il est électro-solaire et permet de transporter 149 passagers. « Le Bernard Palissy III est un beau projet qui devrait permettre d'ouvrir une voie pour la croisière fluviale avec une technologie mature, indique le dirigeant de Ship-ST, Laurent Mermier. Il pourrait être un exemple pour d'autres opérateurs du tourisme fluvial. »
Le bateau assurera une propulsion totalement électrique, y compris pour le chargement des batteries : « Elles ne sont pas alimentées par une source de production à énergie fossile type Diesel, comme c'est souvent le cas dans le secteur. Le bateau a été conçu pour naviguer durablement en respectant l'environnement. » Finis les pollutions sonores, les gaz à effets de serre et autres particules fines...
Coût des batteries : 13 % du prix final
Le coût du navire s'élève à 1,2 million d'euros, dont 5 % est lié au moteur, 13 % aux batteries. Spécialisé dans la conception de navires jusqu'à 150 mètres, le bureau d'étude a accompagné des armateurs, des chantiers navals, des scientifiques, des collectivités, des exploitants et des architectes DPLG sur plus de 1 000 projets maritimes, fluviaux et lacustres. Ship-ST dispose d'un département R&D, élaborant les solutions de pointes pour les futurs défis maritimes, comme le Jules Verne 2-Navibus, bateau-bus à l'hydrogène sur l'Erdre pour la Semitan, le Polar-Pod, plateforme d'exploration polaire pour Jean-Louis Etienne et l'Ifremer, ou encore la Pompe-Hélice, une hélice spécialement conçue pour réduire la consommation de carburant des chalutiers et des pousseurs fluviaux...
Ship-ST emploie 14 personnes (9 à Lorient, 4 à Nantes et une personne à Brest). Le choix de Lorient s'était imposé pour sa situation stratégique après des débuts à Nantes uniquement. « Un choix pour se rapprocher de nos clients », rappelle Catherine Sidoli.
En 2017, l'entreprise bretonne a réalisé un chiffre d'affaires de 928 000 euros pour un résultat net de 62 700 euros.
