Recherche : Coup d'envoi pour l'IRT Jules Verne
# Investissement

Recherche : Coup d'envoi pour l'IRT Jules Verne

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Recherche. Devant créer 5.000 emplois industriels dans la région, l'IRT Jules Verne vient de se lancer. Ce centre de recherche technologique aura une antenne au Mans.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Lors de l'appel à projets de l'État, le projet d'Institut de recherche technologique (IRT) Jules Verne faisait figure de petit Poucet et était loin d'être favori. Parmi les huit projets sélectionnés, il est pourtant aujourd'hui le premier - et même le seul-à s'être lancé. Avec les félicitations du ministre! En charge de la Recherche, Laurent Wauquiez, qui a fait en mars le déplacement à Nantes, salue ainsi «un projet totalement exemplaire à l'échelle nationale».




L'industrie de demain

Ce centre de recherche mutualisé réunit des industriels (Airbus, Alstom, Daher, STX, Faurecia, DCNS, etc.) et des centres de recherche et de formation (CNRS, Les Mines, Centrale, CEA, universités, etc.). Sa spécialité: les technologies avancées de production, pour les structures métalliques, composites et hybrides. Il est chargé de créer les avions, les bateaux, les énergies marines renouvelables ou les transports terrestres de demain. «C'est le seul IRT de l'industrie. Il couvre l'ensemble du cycle de production, de la conception jusqu'au contrôle. Notre feuille de route scientifique doit répondre aux défis technologiques des dix prochaines années», explique Stéphane Cassereau, directeur de l'Association des membres fondateurs de l'IRT.




Recherche publique/privé

L'IRT veut changer la culture de la recherche française qui «souffrait de morcellement», selon Laurent Wauquiez. L'idée est donc de réunir dans un même lieu des compétences qui ne sont pas forcément habituées à se côtoyer et dans lequel les PME auront une place. Deux d'entre elles figurent parmi les membres fondateurs de la structure (les Nantais Europe Technologies et ACB) et dix d'entre elles se sont regroupées au sein d'un GIE, qui siégera au conseil d'administration de la structure. Dans ce GIE, se côtoient le Sarthois Chastagner, le Nantais Loiretech ou le Morbihannais Multiplast. Ce nouveau modèle doit permettre «d'attirer à Nantes les meilleurs chercheurs» et de «prendre une dimension tout de suite internationale», assure Stéphane Cassereau. Pour cela, l'IRT dispose de moyens financiers considérables. Sur dix ans, il bénéficiera d'un investissement de 350millions d'euros. 115millions proviennent de l'État, 120 des entreprises et plus de 100 des collectivités locales.




Une antenne auMans

Physiquement, l'IRT se concentrera à Nantes, autour du centre de recherche Technocampus, dédié aux matériaux composites. D'ici à 2018, 46.000m² de bâtiments supplémentaires renforceront les 20.000m² de la plate-forme déjà existante. On y trouvera des centres de recherche, mais aussi de centres de formation pouvant accueillir un millier d'étudiants ainsi que de la formation continue pour les industriels, un incubateur, une pépinière, etc. L'IRT ouvrira aussi entre2013 et2016, plusieurs bâtiments, d'une surface totale de 8.000m² à Saint-Nazaire. Ils seront notamment spécialisés dans la réalité virtuelle et la réalisation de prototypes de grandes dimensions. Enfin, à l'horizon 2015-2016. Un centre scientifique de 4.300m² verra le jour auMans. Articulé autour du laboratoire Laum de l'université du Mans, ce centre travaillera sur les technologies de l'acoustique et des vibrations, notamment sur leur utilisation au niveau du contrôle non destructif. Au final, l'IRT devrait générer la création de 5.000 emplois dans les dix ans.

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