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Kolmi-Hopen installe une nouvelle usine de masques en Angleterre
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Kolmi-Hopen installe une nouvelle usine de masques en Angleterre

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Après avoir lancé un second site de production en périphérie d’Angers, le fabricant de masques Kolmi-Hopen va ouvrir en septembre une nouvelle usine en Angleterre, pour répondre à une commande de l’État britannique.

L'Etat britannique a passé commande de 500 millions de masques qui seront fabriqués sous la marque Kolmi. — Photo : Kolmi-Hopen

Le contrat a été signé pour deux ans : l’État britannique a passé commande de 500 millions de masques médicaux de protection. Il a fait appel au leader français du secteur, Kolmi-Hopen, installé près d’Angers, à Saint-Barthélémy-d’Anjou. Venant d’ouvrir un second site de production à Beaucouzé, le fabricant angevin de masques et d’équipements de protection pour le secteur médical, filiale du groupe canadien Medicom, va ainsi apporter son savoir-faire à l’installation d’une usine dans la région de Northampton, au centre de l’Angleterre.

« Le marché a été conclu directement avec Medicom, précise Gérald Heuliez, le directeur général de Kolmi-Hopen. Le groupe va investir dans cette usine en créant une nouvelle entité, Medicom UK. Mais les masques seront fabriqués sous la marque Kolmi, et le sourcing des matières premières, l’expertise ainsi que toute la partie technique seront pilotés à partir de notre site de Saint-Barthélémy-d’Anjou ».

Un tiers des masques anglais seront fabriqués à Angers

L’usine de Birmingham commencera sa fabrication en septembre et produira deux types de masques médicaux. 30 % de la commande de l’État britannique seront néanmoins fabriqués en Maine-et-Loire. Kolmi-Hopen va ainsi pouvoir retrouver une partie de son business à l’étranger, interrompu pendant la crise sanitaire. « Nos masques fabriqués à Angers, jusqu’en mai, étaient en effet réquisitionnés par l’État français depuis le début de la crise, indique Gérald Heuliez, et nous avons donc dû cesser de travailler pour nos autres clients. Même si nous ne les avons pas perdus et que depuis la fin de la réquisition, nous avons recommencé à travailler pour eux, ils ont néanmoins pendant cette période fait appel à nos concurrents. »

Avant la crise Kolmi-Hopen réalisait 25 % de son activité à l’export, très majoritairement en Europe, entre autres grâce à deux entités commerciales du groupe installées aux Pays-Bas et en Ukraine. L’entreprise angevine compte bien retrouver ce rythme dans les prochains mois, tout en continuant de répondre à la commande de l’État français qui se poursuit. Pour cela, elle a fortement augmenté ses capacités de production : de 300 000 masques par jour avant la crise, elle en fabrique aujourd’hui quotidiennement 1,5 million. Lorsqu’elle se sera totalement réorganisée avec son nouveau site de Beaucouzé, elle sera en capacité d’atteindre une production journalière de 3,5 millions d’unités. Pour cela, Kolmi-Hopen, qui travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, a fait l’acquisition de 11 nouvelles machines, pour un investissement de 7 millions d’euros. De 102 collaborateurs en janvier, l’entreprise emploie 190 salariés actuellement et en comptera 270 fin octobre. Avec un chiffre d'affaires qui explose: de 28 millions d'euros l'an passé, il devrait être de 75 millions d'euros à l'issue de l'exercice fiscal fin juillet.

Le groupe Medicom ouvre une usine à Singapour

Cette ouverture d’un nouveau site en Angleterre pourrait bien ne pas être la seule dans les prochains mois sur le sol européen, où le groupe, en additionnant Kolim Hopen et les deux entités commerciales néerlandaises et ukrainienne, réalise 95 % de son chiffre d’affaires, au-delà de 100 millions d’euros fin juillet sur le périmètre européen, contre 43 millions d’euros en 2019. « Nous sommes en discussion avec plusieurs autres états européens, confie Gérald Heuliez, et de nouveaux contrats seront peut-être signés cet été. » Il y a moins de deux semaines, le groupe canadien a aussi ouvert une usine de fabrication de masques à Singapour, suite à une commande d'Etat. Le contrat, d’une durée de 5 ans, avait été signé fin janvier. Le site y emploie 15 personnes et en comptera 70 fin août.

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