JDC : Nouveau patron, nouvelles perspectives
# Industrie

JDC : Nouveau patron, nouvelles perspectives

S'abonner

Le nouveau dirigeant, Emmanuel Blossier, compte axer son développement sur sa richesse : une main-d’œuvre nombreuse, spécialisée et très réactive.

Emmanuel Blossier, dirigeant de JDC à La Ferté-Barnard — Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

Proposer à ses clients d'externaliser la fabrication ou l'assemblage de pièces spécifiques nécessitant une intervention humaine, voilà la raison d'être de la société JDC (Jointage Décoration Capsules). Créée en 1989, par la famille Vénard, l'entreprise a été rachetée par Emmanuel Blossier en mai dernier. Dans son atelier de 1.600m², ce sont 78 salariés, essentiellement des femmes, qui travaillent à l'assemblage de pièces destinées à la connectique ou à la parfumerie de luxe. «Il s'agit pour l'instant de nos deux principaux marchés, mais nos capacités, en main-d'oeuvre comme en atelier, nous permettent aujourd'hui d'envisager une troisième branche de développement: l'électrotechnique», explique le jeune patron. Au rachat de l'entreprise, il découvre une société saine qui a une réelle richesse: une main-d'oeuvre très spécialisée et très réactive, capable de s'adapter en fonction du volume de chaque client. «Difficile d'estimer le nombre de pièces que nous pouvons fabriquer chaque année, mais nous sommes capables d'être réactifs à une demande très spécifique d'un client, en lui assurant un «zéro défaut» grâce à l'intervention humaine». À titre d'exemple, les bouchons de parfums des grandes marques de luxe, qui demandent un délai précis, une présentation irréprochable sur l'opercule ou le positionnement de l'étiquette. Ou encore un contrôle qualité, unité par unité, et au microscope, de pièces destinées à la connectique de haute précision. «Nos clients s'y retrouvent, il leur revient moins cher de nous sous-traiter ces opérations manuelles que de créer une machine qui ne servirait que ponctuellement, ou n'assurerait pas la même finition».

«Made in France»

Dans l'optique de mettre en avant la qualité de sa main-d'oeuvre, Emmanuel Blossier vise à présent les PME, notamment dans le secteur électrotechnique. «Parfois la taille d'une entreprise, notamment celles qui se lancent, implique que les dirigeants ne peuvent à la fois gérer le développement et la conception d'un produit, tout en assurant sa fabrication ou son assemblage. Nous leur proposons d'externaliser ces services pour qu'ils puissent se concentrer sur leur stratégie». Le jeune dirigeant multiplie les rencontres et les visites de clients potentiels, afin de leur présenter ses atouts. Outre sa main-d'oeuvre formée et compétente, il s'appuie aussi sur l'accessibilité et la taille de son atelier, auquel s'ajoute un bâtiment de 3.000m² pour le moment dédié au stockage et à l'arrivage des pièces à traiter. Il ajoute aussi un argument supplémentaire, et qui peut faire la différence aujourd'hui, l'assurance du «made in France». Déjà en vogue dans le secteur du luxe, ce label pourrait devenir un bon argument de vente pour d'autres secteurs.

# Industrie