Innortex : Un site industriel en septembre
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Innortex : Un site industriel en septembre

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Textile Spécialisée dans le recyclage de matériaux issus l'ameublement, la jeune société angevine Innortex prépare l'installation de son unité de production. Avec la création d'une trentaine d'emplois à la clef.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Richard Papin envisage un investissement de l'ordre de « six à sept millions d'euros » pour la mise en place de l'unité de production d'Innortex. L'enveloppe dédiée aux machines avoisinerait les cinq millions d'euros. Cette usine viendra compléter le pôle ingénierie de l'entreprise angevine. Spécialisée dans le recyclage de chutes de production ou de matières post-consommation, issues de la literie et de l'ameublement, elle propose une gamme de composants innovants en feutre, ouate et mousse polyuréthane agglomérée. « Adaptables suivant les besoins et les attentes des clients (fermeté, caractéristiques mécaniques, de confortetc.) », ces produits sont utilisables dans différentes filières.




Ameublement, automobile, bâtiment...

Ameublement (rembourrage de canapés, literie), automobile (utilisation dans les tableaux de bords, les portières, plafonniers, coffres, appuis-tête, isolation acoustique), aéronautique, bâtiment (isolation thermique), les applications sont multiples. « Ces marchés se préoccupent de plus en plus, du recyclage de leurs produits en fin de vie, de leurs résidus de production », constate Richard Papin, qui a créé Innortex en juin dernier. Six mois plus tôt, la REP (Responsabilité élargie des producteurs) était mise en place pour obliger les acteurs du marché de l'ameublement de prendre en charge la fin de vie de leurs produits. Ingénieur Arts et Métiers, Richard Papin a travaillé pendant dix ans au sein du groupe Cofel, fabricant de literie Bultex, Epeda et Merinos. Directeur du site Bultex, dans la Sarthe, pendant cinq ans, puis directeur technique, il a eu l'occasion de se pencher sur le sujet du recyclage des matériaux.




Création d'une trentaine d'emplois

Il prévoit l'installation de l'outil de production en septembre prochain. « Nous travaillons actuellement avec les acteurs locaux. Nous avons de bonnes pistes et nous devrions, en toute logique nous installer dans la région angevine. » Les anciens locaux de Carpenter ou encore ceux de Kolmi, à Saint-Barthélémy-d'Anjou, font partie des pistes étudiées. La création « d'une trentaine d'emplois est prévue d'ici à cinq ans », indique Richard Papin. La Région des Pays de la Loire apporte son soutien au projet avec une aide de 50.000 €, dans le cadre de l'Appui à la création d'entreprises industrielles.




Unité pilote

Richard Papin envisage cette installation angevine comme « une unité pilote » avant de déployer le modèle en France. « Vu le gisement et les attentes du marché par rapport à ces matériaux, nous devrions être amenés, à moyen terme, à créer une, voire deux unités de plus. » Dans l'Ouest, le potentiel est déjà très important puisque le territoire concentre « environ 35 % des usines d'ameublement ». Dans l'Hexagone, il existe un autre acteur sur cette activité : Cauval Industrie. Basé en Rhône-Alpes, le fabricant de literie et de canapés a, lui, fait le choix de créer sa propre usine de recyclage. Baptisée Ecoval, elle a été inaugurée l'été dernier, en Ardèche.

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