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AD Confection va s'habiller d'un site sur mesure
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AD Confection va s'habiller d'un site sur mesure

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A la tête d’AD Confection à Nuaillé (Maine-et-Loire) depuis juin 2017, Jennifer Galliot veut aujourd’hui structurer l’entreprise de 22 salariés et lui donner un nouvel élan, en s’installant dans de nouveaux locaux plus grands et plus adaptés.

AD Confection est actuellement à l'étroit dans ses locaux de Nuaillé et s'installera l'an prochain dans un bâtiment neuf à Trémentines — Photo : Olivier Hamard JDE

Associée dans un cabinet d’expertise-comptable à Beaucouzé, Jennifer Galliot a franchi le pas de la reprise d’entreprise en juin 2017. Elle a acquis AD confection, une société créée en 2008 par deux anciennes salariées de l’usine Newman de Cholet. L’entreprise travaille à la fois dans le prêt-à-porter de luxe, majoritairement pour des maisons françaises, et la fabrication de vêtements de travail ou de produits d’image. L’effectif est passé de 15 personnes à 22 et en mai dernier, AD Confection a terminé son exercice 2017-2018 avec un chiffre d’affaires de 560 000 euros. Le prochain devrait être bouclé autour de 690 000. Et pour poursuivre cette croissance, mais aussi parce que les locaux actuels de 420 mètres carrés sont trop exigus et pas particulièrement adaptés à son activité, l’entreprise doit déménager. C’est à Trémentines, le village voisin, que Jennifer Galliot a trouvé un terrain sur lequel AD Confection fera construire l’an prochain un bâtiment de 1 000 mètres carrés, dont 800 d’atelier, avec une possibilité future d’agrandissement.

Mieux se structurer pour pérenniser l’entreprise

Un an et demi après sa reprise, Jennifer Galliot veut donc donner un nouvel élan à AD Confection : « Le recrutement d’une responsable technique, qui travaillait dans le prêt-à-porter de luxe, nous a apporté des commandes supplémentaires dans un secteur où nous n’avions jusqu’alors qu’un seul client, explique la jeune femme. Je voulais que nous en ayons plusieurs pour plus de sécurité et le développement des compétences au sein de l’entreprise a ouvert de nouveaux marchés. De plus, le secteur est actuellement porteur et on nous confie de plus en plus de choses. Grâce à cet effet volume, nous pouvons aujourd’hui négocier nos prix, ce que nous ne faisions pas avant. »

Dans ses deux secteurs d’activité, AD Confection travaille en sous-traitance de second rang, ce que Jennifer Galliot aimerait voir évoluer en travaillant en direct avec les marques. Mais pour passer ce cap, AD Confection doit se structurer et investir : « Aujourd’hui, on nous livre les produits coupés, explique-t-elle. Nous avons déjà racheté des machines mais nous allons aussi acquérir un automate de découpe, ce qui nous permettra d’offrir un service plus complet et de nous diversifier. » Une diversification qui pourrait même aller un jour jusqu’à la création de ses propres produits, une piste que Jennifer Galliot ne veut pas négliger.

Au-delà de ce nouvel atelier de Trémentines où l’entreprise devrait s’installer fin 2019, Jennifer Galliot veut aussi renforcer son équipe, en arrivant idéalement à un effectif d’une bonne trentaine de personnes, à la fois à la fabrication mais aussi en ouvrant un service commercial. « Actuellement, les clients viennent à nous, explique-t-elle. Il nous faut aussi aller vers eux et être force de proposition. » Dans un premier temps, la jeune femme va recruter une personne pour la partie administrative, ce qui lui permettra de se libérer du temps pour aller elle-même à la rencontre de futurs clients.

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