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Grand Nancy : « L'ambition, c'est de devenir le Saclay du Grand Est »
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André Rossinot président du Grand Nancy Grand Nancy : « L'ambition, c'est de devenir le Saclay du Grand Est »

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Le président du Grand Nancy, André Rossinot, prépare un agenda chargé pour les élus de la Métropole. Parmi les dossiers économiques, le Technopôle Henri-Poincaré.

Photo : Métropole du Grand Nancy

Le Journal des Entreprises : Quel est l’agenda de la Métropole ?

André Rossinot : Nous aurons à boucler plusieurs grands dossiers d'ici à l'été : d’abord la deuxième lecture du grand projet métropolitain. Notre ambition n'est pas de faire un projet pour les élections, dans deux ans, mais de porter au bon niveau l'enjeu, l'esprit, l'ambition, et de faire effectivement société et non pas développer un projet de territoire détaillant le nombre de kilomètres de route. Les thèmes qui seront évoqués sont des thèmes qui passeront nécessairement le cap des élections. Nous sommes lauréats de la première sélection de Territoire d’innovation de grande ambition (TIGA) avec notre dossier « Des hommes et des arbres », et nous allons continuer à travailler d'arrache-pied avec les 70 partenaires. C'est un dossier moderne, positif, diversifié. Nous aurons aussi à délibérer sur le calendrier de la Ligne 1 et nous allons achever l'étude de l'appel d'offre sur Grand Nancy Thermal.

Comment avance le dossier du Technopôle Henri-Poincaré ?

A.R. : Nous allons créer la société d'économie mixte qui va être porteuse de l'innovation et de l'écosystème de l'innovation non seulement sur le territoire du Technopôle Henri-Poincaré mais aussi pour la totalité de la métropole. Le technopôle Henri-Poincaré devient donc le réacteur partagé de l’innovation, notamment avec le CHU et l'Université. L'ambition, c'est de devenir le Saclay du Grand Est, avec une reliance entre les institutions sans commune mesure avec ce qui se passe sur le plateau de Saclay. Nous avons des dossiers lourds qui vont s'engager, avec le château de Brabois qui va devenir l'épicentre du technopôle Henri-Poincaré : le chantier va s’ouvrir dans quelques semaines avec un partenaire institutionnel. Dans le château, il y aura des salles de travail, des salles de réception adaptées à un technopôle. Et le long des anciennes écuries, un lieu sera dédié à l’accueil des start-up. J’indique que Pierre-André de Chalendar, le patron de Saint-Gobain, m'a donné son accord pour figurer au tour de table de la société d'économie mixte.

Quid de l’élargissement de la Métropole ?

A.R. : Le bassin de vie de Nancy fonctionne aujourd’hui non seulement sur la question des transports, mais aussi sur le réveil économique. Quand on voit le travail qui a été fait autour de Pompey-Frouard, suite à l'effort mené par Jacques Chérèque, ce que fait aujourd’hui Laurent Troglic, il y a une vie économique, créative, qualitative complètement renouvelée. Même constat du côté de Neuves-Maisons, entre la sidérurgie électrique, le port, et de l'autre côté Solvay et Novacarb, ça bouge très fort. Les transports, le développement économique montrent que l'on peut, sans imposer un diktat ou un souhait mainte fois répété de l'élargissement de la métropole, faire concrètement bouger les lignes ou plus exactement commencer à remplir les conditions qui permettront de faire bouger les lignes.

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