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ER3i s’adosse au groupe Gérard Perrier Industrie
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ER3i s’adosse au groupe Gérard Perrier Industrie

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En laissant le groupe lyonnais Gérard Perrier Industrie monter à son capital, la PME lorraine ER3i dispose désormais des moyens pour élargir son terrain de jeu sur le marché des équipements électriques. D'ici à trois ans, ses dirigeants visent les 4,5 M€ de chiffre d'affaires.

La PME mosellane ER3i a annoncé en février 2018 la cession de 49% de son capital au groupe lyonnais Gérard Perrier Industrie — Photo : Philippe Bohlinger

ER3i se donne les moyens de sa croissance et assure l’avenir de ses 22 salariés répartis entre Laxou, dans l’agglomération de Nancy, et Rupt-sur-Moselle, dans les Vosges. Suite à une augmentation de capital, ses dirigeants Dominique Dumont et Pascal Vautrin ont annoncé en février la cession de 49 % de l’entreprise à Gérard Perrier Industrie. Le groupe lyonnais bénéficie également d’une option pour racheter 51 % des parts de la PME spécialisée dans l'étude et la réalisation d'équipements électriques, électromécaniques, d’automatisme pour les énergies renouvelables et le traitement de l’eau.

Virage à 180 degrés

Historiquement, l’entreprise lorraine fondée en 1991 a surfé la vague de la rénovation et de l’automatisation des petites centrales hydroélectriques, au nombre d’environ 2 000 en France. Dans ses ateliers, une imposante armoire électrique s’apprête d’ailleurs à rejoindre une installation de Tricotage des Vosges. « Ce marché a bien fonctionné grâce au soutien de l’État dans le cadre de contrats d’obligation d’achat de cette électricité renouvelable », livre Pascal Vautrin, cogérant d’ER3i. Fin 2016, l’ancienne ministre de l’Environnement Ségolène Royal a réorienté les aides gouvernementales vers la construction de nouvelles installations. L’entreprise a suivi le mouvement, prenant un virage à 180 degrés pour se muer en fabricant d’équipements sur son site de Rupt-sur-Moselle. Elle a mis au point une gamme de petites turbines Kaplan de 50 à 250 kilowatts. Les trois premières ont été installées à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) et dans le Doubs à Besançon et Pontarlier, pour le compte d’un privé et de régies d’électricité.

Trésorerie renforcée

« Développer de nouveaux produits demeure très gourmand sur le plan capitalistique. De plus, nous avions besoin de renforcer notre trésorerie et notre crédibilité financière, la durée de réalisation d’une petite installation hydroélectrique avoisinant un an », poursuit le gérant d’ER3i. Le choix de Gérard Perrier Industrie (158 M€ de CA en 2016) répondait également au désir d’étendre son terrain de jeu au-delà du Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté. Enfin, la structuration du groupe composé de huit PME ayant chacune leurs spécialités, était de nature à garantir l’avenir de la société, jugent les dirigeants.

ER3i compte sur sa nouvelle casquette de fabricant d’installations hydrauliques pour atteindre 4,5 M€ de CA d’ici trois ans. Elle n’en néglige pas pour autant ses marchés plus traditionnels comme la réalisation d’équipements électriques pour l’industrie de l’eau ou la grande éolienne. Elle a achevé en 2017 des équipements pour le nouveau réservoir d’eau potable du Grand Nancy en sous-traitance de Sogea - un marché d’un million d’euros. Elle réalise également pour le compte de General Electric les installations de gros moteurs éoliens off-shore qui rejoindront la mer du Nord. « La partie logicielle demeure le point fort d’ER3i, notamment sur le pilotage et la gestion de sites hydroélectriques », complète Pascal Vautrin.

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