En atteignant 105,6 pour le période de mars 2017, l'indicateur de conjoncture économique du Conseil économique social et environnemental régional (Ceser) du Grand Est touche son plus haut niveau depuis l'été 2008, où il plafonnait à plus de 106 points. Pour les équipes du Ceser, qui ont publié une note conjoncture début juillet, il faut y lire des « signes de reprise ».
Premier élément : « Les carnets de commande s’étoffent et atteignent un niveau inédit depuis août 2011 », pour le Ceser. En toute logique, l'emploi suit : « Avec 10 950 créations nettes d’emplois salariés sur un an, le Grand Est atteint à nouveau son effectif de 2015 ». Pourtant, la note de conjoncture précise que « Cette évolution est inégale selon les secteurs d’activités : l’augmentation des emplois intérimaires (+11 300 en un an) compense des pertes d’emploi dans les autres secteurs. Sur le plan géographique, la progression se concentre en Alsace ».
Au chapitre des satisfactions, on note « un commerce extérieur dynamique »: « Sur un an, les exportations progressent à 60,45 milliards d’euros, niveau historique et cela malgré une forte baisse des exportations agricoles, pénalisées par la mauvaise récolte en 2016 ». Si le nombre d'entreprises créées est en augmentation, les équipes du Ceser soulignent que le nombre de demandeurs d'emplois est en « croissance » : « Malgré la reprise, le nombre de demandeurs d’emploi se stabilise à un niveau élevé au niveau régional (+2,8% sur un an). Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans (-3,7% sur un an) ne diminue plus sur le dernier trimestre (+0,2%). La durée moyenne d’inscription à pôle emploi est de 583 jours (contre 581 jours au niveau national). Un demandeur d’emploi sur six est inscrit depuis plus de trois ans ».
Enfin, le Grand Est joue à fond la carte du transfrontalier pour masquer ces propres faiblesses : la région compte maintenant « plus de 182 000 travailleurs frontaliers. Leur évolution est particulièrement dynamique vers le Luxembourg (+5 000 frontaliers en un an) et à un degré moindre vers la Suisse (+900)".
