Metz
Comment le secteur de la santé a aiguisé l’appétit de l’agence de communication Get
Metz # Information-communication

Comment le secteur de la santé a aiguisé l’appétit de l’agence de communication Get

S'abonner

Le rachat de K’Noë, une agence de communication spécialisée dans le secteur de la santé, a permis au dirigeant du groupe messin Get, Thierry Ehrhardt, de redéfinir une nouvelle stratégie : « Devenir la première agence indépendante spécialisée en santé ».

Thierry Ehrhardt a créé l'agence de communication Get en 2001 — Photo : © Jean-François Michel

« C’est un secteur très stimulant. » Âgé de 52 ans, Thierry Ehrhardt affiche l’enthousiasme d’un jeune dirigeant : le patron de l’agence de communication Get, basée à Metz, a mis le pied dans le secteur de la santé en rachetant il y a un an K’Noë, une agence parisienne spécialisée dans le domaine de la santé. Avec son million d’euros de chiffre d’affaires et ses 9 collaborateurs, l’agence spécialisée a apporté de l’activité, une implantation dans une grande ville, mais aussi et surtout, une expertise.

« Je voulais m’implanter à Paris pour franchir un cap en termes de notoriété et réussir à décrocher des clients nationaux, mais avec K’Noë, j’ai découvert le potentiel du secteur de la santé », détaille Thierry Ehrhardt. Le portefeuille clients de l’agence parisienne, qui compte des groupes comme Nestlé, Danone, L’Oréal ou Sanofi ou encore des associations telles que la SFNCM, la Société francophone de nutrition clinique et métabolisme, permet à Get de pousser des portes, d’intéresser des prospects auparavant inaccessibles, comme le groupe lorrain Pharmagest, spécialiste de l’informatique pour les pharmacies. Là où K’Noë amène la capacité à vulgariser un discours scientifique parfois complexe, Get peut déployer ses talents dans « l’activation », ces actions qui vont permettre à une marque ou un produit d’être connu et commercialisé.

Une stratégie à 1 million d’euros

L’intégration se passe d’autant mieux que les résultats suivent, même en pleine crise sanitaire : « Sans K’Noë, l’activité du groupe Get aurait été à -5 %. Avec, nous sommes à +20 % », précise Thierry Ehrhardt, qui estime cependant avoir « limité la casse » : « En mars 2020, avant que la crise sanitaire vienne briser la dynamique, nous étions sur une année à +30 % ». Comptant parmi les « gros en région », le groupe Get pèse aujourd’hui environ 3 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Je sais qu’il est compliqué de continuer à faire 10 ou 15 % de croissance organique », concède Thierry Ehrhardt. La nouvelle stratégie est donc lancée : « Devenir la première agence indépendante spécialisée en santé ».

Une stratégie de croissance externe dans laquelle Thierry Ehrhardt va investir environ 1 million d’euros, avec dans le viseur, « 17 cibles, sur un total d’une trentaine d’agences spécialisées dans la santé en France », précise le dirigeant du groupe Get. Un appétit féroce, qui s’appuie sur une expérience solide : « J’ai bouclé sept opérations de croissance externe en 20 ans, donc je sais faire ». Visant en priorité les sociétés qui partagent un « ADN compatible » avec le groupe Get, Thierry Ehrhardt pourra aussi s’appuyer sur un directeur général, qui devra le décharger de l’opérationnel. « Je me donne 5 ans pour y arriver. Le groupe comptera alors entre 50 et 70 personnes pour 4 à 5 millions d’euros de marge », précise Thierry Ehrhardt.

Le dirigeant du groupe Get a commencé à faire le tour des financeurs potentiels, en démarrant par le fonds régional ILP et Bpifrance : « Le projet est très bien accueilli », assure Thierry Ehrhardt. « Dans la période actuelle, il y a de l’argent, mais peu de projets. »

Metz # Information-communication