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Bruno Le Maire : « PSA Trémery est un exemple de ce à quoi doit ressembler l'industrie en France »
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Bruno Le Maire : « PSA Trémery est un exemple de ce à quoi doit ressembler l'industrie en France »

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De passage en Moselle, Bruno Le Maire, a visité l’usine PSA de Trémery. Le ministre de l’économie et des finances a désigné le site comme un modèle industriel en France. Dans le cadre du Pacte Productif, il en a profité pour rencontrer des acteurs économiques du territoire.

Le ministre de l'économie et des finances Bruno Lemaire a fait le tour des lignes de production du moteur e-gmp aux côtés de Marc Bauden, directeur de l'usine (à sa gauche) — Photo : © Jonathan Nenich

Vendredi 20 septembre, le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire s’est déplacé en Moselle. Dans le cadre du Pacte Productif annoncé par le gouvernement en avril dernier, le ministre a visité l’usine PSA de Trémery et a rencontré des acteurs économiques du territoire. Bruno Lemaire a pris le temps de visiter chaque ligne de production qui développe le moteur 100 % électrique e-gmp. Ce moteur équipe la DS3 Crossback e-tense, la e-208, et, dès le printemps prochain, la e-2008 et la nouvelle Opel Corsa-e. « Cette usine représente le modèle parfait de la transition énergétique et industrielle que nous nous devons d’opérer. Le site de Trémery doit être un exemple de ce que sera l’industrie en France dans quelques années », s’est fendu Bruno Le Maire. Une fois sortis de l’usine, les moteurs sont prêts à être installés sur les véhicules. L’usine pourra, dès l’année prochaine, en produire 120 000 par an. Si le marché s’avère porteur, l’usine montera à 180 000 à partir de 2021.

Une période de transition à assumer

« Avec l’Allemagne, nous travaillons sur la réalisation d’une filière de batterie électrique en France. Je ne veux plus que les batteries proviennent de Chine ou de Corée du Sud. Ce doit être l’apanage de la France et j’aimerais que la première usine de ce type ouvre dans l’Est de la France. »

Bruno Le Maire a confessé avoir échangé avec le président de Total et d’autres spécialistes qui lui auraient confirmé que la France était en capacité de produire ce type de batteries. « Pour cela il faut de l’argent public. S’il faut débloquer un milliard d’euros et que cela permet de monter des usines et d’employer, je suis pour », a-t-il indiqué.

Titillé par des employés du site, inquiet du devenir de l’emploi, le ministre a concédé que « les moteurs électriques sont plus simples à confectionner que les moteurs thermiques et demandent moins de main-d’œuvre », avant d’ajouter : « Nous devons compenser cela par la multiplication des sites, qui multiplieront le besoin de salariés. » Bruno Lemaire a aussi souligné le fait que la France vivait une période de transition qu’il fallait assumer.

« L’hybridation des moteurs essence pourrait être un premier pallier. Nous misons beaucoup dessus. Les hybrides pourraient devenir les véhicules populaires », a affirmé Marc Bauden, directeur de PSA Trémery-Metz « Le Diesel représente, aujourd’hui encore, 15 000 emplois directs. C’est une technologie que nous maîtrisons. L’essentiel reste encore que les véhicules respectent les normes dictées par le gouvernement. Mais si un véhicule Diesel remplit les critères imposés par la vignette 1, il faut la lui accorder. Nous visons 0 émission de carbone en France à horizon 2050 », a ponctué le ministre.

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