Située à Sallertaine, Transept Giltec (40 salariés) va déménager en juillet prochain son siège social, son usine, son bureau d'étude et le stock sur la zone du Bois-David à Challans. « Nos locaux sont devenus trop petits et ne sont plus adaptés à notre croissance. Conséquence : nous avons dû refuser des commandes, stabilisant notre chiffre d'affaires », explique Thierry Bieules qui a racheté la société en 2006.
Spécialisée dans la conception et la fabrication de lignes d'assemblage en aluminium pour l'industrie, la PME va ainsi tripler sa superficie pour atteindre 3.200 m² et agrandir principalement son atelier de fabrication. Ce dernier livre aussi des éléments de lignes (presses, convoyeurs à bandes...) ou de protection de machines.
Plus de 2 M€ investis
Afin d'accroître les cadences de production, le gérant qui emploie actuellement une vingtaine de monteurs prévoit de doubler cet effectif d'ici trois ans. Montant de l'opération actuelle : « plus de deux millions d'euros ». Environ 100.000 euros seront également investis dans des machines plus modernes, dans un système de stockage pour gagner en réactivité et outillage divers.
« L'export sera l'enjeu des années futures »
« Devant un marché très concurrencé, nous sommes dans une dynamique de développement de chiffre d'affaires », explique Thierry Bieules. « D'un million d'euros en 2006, nous sommes passés à six millions en 2015 avec un résultat net en hausse de 6%. Désormais, nous visons 10 millions à l'horizon 2020 mais on y sera en 2018 si tout va bien », déclare-t-il. La percée à l'international est l'un des axes prioritaires de développement. « L'export, c'est l'enjeu des années futures. C'est pourquoi nous allons embaucher un commercial pour doubler nos capacités », indique le dirigeant.
20 % du CA réalisé à l'étranger
Présente dans une quinzaine de pays, principalement en Europe où l'entreprise veut se développer « correctement », aux États-Unis et, depuis un an, en Inde, Transept Giltec génère 20 % de son chiffre d'affaires à l'étranger. Le but est d'atteindre 30% d'ici quatre ans et de s'implanter physiquement.
Un rachat en Normandie
« Tous nos produits ne sont pas commercialisables à l'export en raison du coût du transport. C'est pourquoi, nous développerons sur place des unités de fabrication ». Autre levier de développement : la croissance externe. Après avoir racheté Giltec en 2010, Thierry Bieules vient de reprendre une activité en Normandie spécialisée dans l'inox (fabrication de convoyeurs...) qui emploie désormais 11 salariés sur la commune du Vaudreuil dans le département de l'Eure.
Stratégie de diversification
De quoi poursuivre la diversification de ses métiers. Transept Giltec, qui compte « 400 clients actifs » dans l'industrie aéronautique, l'automobile, la mécanique, l'électronique, la cosmétique ou l'électroménager se tourne ainsi vers « un marché relativement important et lucratif » : l'agroalimentaire et l'industrie pharmaceutique. L'occasion aussi de déployer la force de vente en ouvrant en Normandie une troisième agence régionale, après Paris et Lyon. La société entend, par ailleurs, développer ses marchés avec l'éducation nationale (livraison de lignes destinées à la formation des élèves), qui représentent «un volume de chiffre d'affaires non négligeable (10 %)».
Nouvelle acquisition en réflexion
La société vient d'ailleurs de gagner un marché de 600.000 euros sur la région Nord et « d'autres projets sont en cours de négociation », indique Thierry Bieules, notamment l'acquisition d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de machines utilisées par des centres de formation.
