Stampyt enrichit la photo pour percer sur les réseaux sociaux
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Stampyt enrichit la photo pour percer sur les réseaux sociaux

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Afficher automatiquement un logo ou un message sur une photo de smartphone, afin d'accrocher l'internaute sur les réseaux sociaux, voici l'idée de Stampyt à Montaigu. Mais la nouvelle start-up va beaucoup plus loin.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Les créateurs

L'idée a germé au sein de l'agence de communication digitale Impulsion 360, basée à La Haye-Fouassière et à Montaigu. Pourquoi ne pas créer un système d'ajout automatique d'un « stamp » sur une photo de smartphone, bref d'un habillage, tel qu'un logo, une déco ou un message, pour rendre l'image plus attractive sur les réseaux sociaux ?

À l'origine de Stampyt, on trouve trois jeunes Vendéens de 29 ans, Alexandre Launay, digital manager, spécialiste en marketing et communication, le designer Steeve Pineau et le développeur informatique Julien Pillaud. D'ici six mois, ils se consacreront pleinement à Stampyt. Dirigeante d'Impulsion, Catherine Burot, complète l'équipe au poste de présidente de la start-up. Tous sont associés à parts égales.

Le concept

Web2Day 2014. Sur le festival du numérique de Nantes, Impulsion couvre l'événement en temps réel sur le web, via un «live-tweet ». « Pour dynamiser la chose, on décide alors d'ajouter le logo du salon sur les images, raconte Alexandre Launay. Car un tweet assorti d'une photo et d'un logo est deux fois plus partagé ».

Problème. « On ne pouvait pas automatiser cette tâche, il fallait retravailler manuellement la photo une fois prise... On n'était donc plus dans le direct pur », expliquent Steeve Pineau et Julien Pillaud. Les Vendéens sentent qu'ils tiennent un concept. En trois mois, Julien livre une application test, qui sera améliorée en continu via les retours des utilisateurs. La commercialisation débute.

Testé avec « The Voice »

Afin de vérifier qu'il existe un vrai besoin, Stampyt fait un essai avec TF1, lors de l'émission The Voice. Sur l'écran de leur smartphone, les utilisateurs ont vu s'afficher le symbole de l'émission, une main qui tient un micro, acompagné d'un appel à l'action : « Réagissez avec le hashtag #TheVoice. Il ne restait plus qu'à prendre la photo et celle-ci était directement « stampée ».

«Sur Twitter, le nombre de hashtags The Voice a bondi de 20 % sur la soirée », dixit Alexandre Launay. Son business model repose sur une formule freemium. Celle-ci comprendra bientôt une offre allant de la gratuité (usage de deux types de logos maximum), à l'abonnement complet (autour de 100 euros) incluant la création de stamps et un appui en communication et webmarketing. Stampyt va aussi louer ses services à des agences de communication.

Les perspectives

C'est là où le concept dépasse la simple application. La start-up veut guider les professionnels : quel événement relayer, quelle photo choisir ? Avec quel habillage ? Comment connaître sa communauté et ses besoins ?

«Le stamp suggère des idées de scénarii, détaille Steeve Pineau. Un « stamp backstage », amènera par exemple à valoriser les coulisses, l'envers du décor, avec des photos sympas à découvrir. » En développement, des outils d'analyse permettront bientôt de mesurer la portée d'une campagne de communication et le retour sur investissement.

« Pourquoi ne pas mettre un tag et des liens sponsorisés dans la photo afin de connaître le cheminement de l'internaute, détaille Alexandre Launay. Combien de clics, de partages, d'achats ont été réalisés à partir de l'image, combien de personnes se sont dirigées vers un site, abonnées à la newsletter... Tout ça, on pourrait le savoir. »

Stampyt espère constituer une équipe de dix personnes d'ici trois ans. Pour réaliser ses projets, elle compte boucler une levée de fonds d'ici mars 2016.

Les références

Stampyt a déjà travaillé pour le Web2Day 2015, avec l'agence de marketing nantaise Windreport ou Audi France, pour qui elle a étendu son concept aux appareils photo numériques.

Les soutiens

Gage de sérieux, les créateurs ont été adoubés par Réseau Entreprendre, qui leur a attribué un prêt d'honneur (20.000 euros), plus un accompagnement de deux ans par un chef d'entreprise expérimenté.
Le cabinet d'expertise comptable BDO les appuis aussi, via son programme d'aide aux start-up (BDO coaching), avec ateliers sur le financement, le recrutement, la stratégie commerciale, etc.

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