Timcod : « Une société soeur au Maghreb »
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Timcod : « Une société soeur au Maghreb »

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Informatique Spécialisée dans l'intégration de solutions informatiques pour la traçabilité et les travailleurs mobiles, Timcod affiche de forts taux de croissance. Son dirigeant, Jacky Voisine, met un premier pied à l'international en participant à la création d'une société en Tunisie.
— Photo : Le Journal des Entreprises

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ous annoncez une progression de 23 % du chiffre d'affaires de Timcod en 2012 (5,9 M€) alors que le marché stagne. Qu'est-ce qui explique cette performance ?

« Nous sommes présents dans une région dynamique et nous avons beaucoup de clients au sein de la grande distribution et de ses fournisseurs. Et la consommation alimentaire est moins impactée par la crise que l'automobile. Certains clients historiques comme Système U sont par exemple en pleine phase de modernisation de leur logistique. Par ailleurs, nous tirons aujourd'hui profit du travail que nous avons amorcé en 2009. Grâce au dispositif Dinamic Entreprise (mis en place par l'État et la Région, NDLR), nous avons revu notre organisation. Cela a notamment abouti à la mise en place d'une stratégie et d'une direction commerciale.


Est-ce que la crise alimentaire de la viande de cheval a impacté votre activité ?

« Pas encore, mais cela ne devrait pas tarder ! Nos produits répondent à deux besoins : la traçabilité et la productivité. Nous équipons ainsi les centres de production et les entrepôts de système de codes à barre et d'autres dispositifs d'identification automatique et de traçabilité. Nous offrons aussi des solutions informatiques aux travailleurs mobiles, qu'ils soient commerciaux, techniciens de maintenance, livreur, etc. Avec la crise économique, les entreprises investissent pour gagner en productivité. Et à chaque crise de qualité dans l'alimentaire, des réflexes nouveaux se créent. La crise du cheval va nous amener des marchés dans six mois. Il faut du temps, ce sont des projets complexes, qui impliquent une évolution du système d'information de nos clients. Mais tout comme la vache folle avait créé une demande, la dernière crise alimentaire aura des conséquences pour les entreprises travaillant dans la qualité et la traçabilité.


Timcod, c'est aussi un groupe de plusieurs PME...

« Oui. Nous avons trois sociétés soeurs, situées à Toulouse, Lyon et à Paris. L'ensemble emploie 40 personnes et a réalisé 8,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012. Le groupe Timcod est en croissance de 30 % sur un an, de 23 % à périmètre constant, c'est-à-dire sans la structure parisienne que nous avons créée début 2012. Dans chacune de ces structures, je me suis associé à des dirigeants locaux, qui sont parfois majoritaires, parfois minoritaires.


D'autres projets d'implantations après Paris ?

« Je suis en train de m'associer à un partenaire tunisien pour aller en Afrique du Nord. À Tunis, Nabil Cherif, un responsable des ventes d'une société informatique américaine, est en train de créer Capcod. Cette entreprise, qui emploiera au démarrage deux à trois personnes sera liée à Timcod par un accord commercial et industriel.


Pourquoi la Tunisie ?

« Vous savez, c'est la vie qui créée parfois les opportunités. Cela fait quinze ans que je connais Nabil Cherif. Il est venu me voir parce que cela fait 27 ans que je travaille dans ce secteur. J'ai accepté de le suivre. Le marché tunisien est naissant, il ressemble à celui de la France d'il y a vingt ou trente ans. Et l'économie tunisienne s'est libérée depuis le départ de Ben Ali.


Comment sentez-vous 2013 ?

« Tout le monde dit que c'est la crise... Mais finalement, quand on parle aux chefs d'entreprise, on se rend compte qu'ils s'en sortent quand même. Pour ce qui est de Timcod, malgré l'environnement économique, il y a un marché. Beaucoup d'entreprises doivent encore s'équiper de nos solutions. Je table cette année sur une croissance plus raisonnable, mais toujours à deux chiffres.


Quels relais de croissance pour Timcod sur le marché français ?

« Nous sommes en train de nous positionner sur deux nouveaux marchés. Le premier, c'est celui de la santé, c'est-à-dire des cliniques et des hôpitaux. L'an passé, on a ainsi équipé le centre logistique du CHU de Nantes. Il y a plein de choses à faire dans la gestion du malade, pour mieux gérer ses repas ou la prise de médicaments. Le second marché que nous visons est celui de l'équipement en PDA de la police et de la gendarmerie pour la verbalisation électronique. Nous avons pour l'instant répondu à plusieurs appels d'offres, dont un à Saint-Nazaire, en partenariat avec l'éditeur de logiciels Edicia, qui est basé à Carquefou. »

Timcod



(Treillières) P-dg : Jacky Voisine 25 salariés 5,9 M€ de CA 02 28 00 99 99

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