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Recrutement : comment la Vendée a réussi à séduire 12 000 demandeurs d'emploi
Vendée # Ressources humaines

Recrutement : comment la Vendée a réussi à séduire 12 000 demandeurs d'emploi

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En Vendée, les tensions sur le marché de l'emploi sont au plus haut. Le Conseil départemental a donc lancé une campagne de communication pour attirer de nouveaux candidats. Plus de 12 000 Français ont déposé une candidature pour venir travailler en Vendée.

4 800 chefs d'entreprise ont pu consulter les candidatures recensées sur le site LaVendéeRecrute.fr. — Photo : JDE

« 52 % des chefs d’entreprise vendéens qui souhaitent recruter ont fait part de leurs difficultés à trouver de la main-d’œuvre. » C’est le constat du Conseil départemental de la Vendée. Ils ne sont que 37 % en France et 44 % en Loire-Atlantique. En effet, la Vendée enregistre l’un des plus bas taux de chômage de l’Hexagone : 6,9 % contre 8, 9 % au niveau national. Un chiffre qui continue même de baisser. Entre le premier semestre 2018 et le second, il a diminué de 0,9 point. Ce qui correspond à 500 demandeurs d’emploi de moins.

Dans le même temps, les projets de recrutement se multiplient. Pôle Emploi en a recensé plus de 28 000. Un contexte qui a poussé le Conseil départemental à lancer une campagne de communication pour attirer de nouveaux candidats. En juin, « La Vendée recrute » a été diffusé sur le web et à la télé pendant quatorze jours. Résultat : 12 500 personnes, de toute la France, ont déposé leurs candidatures pour venir travailler en Vendée.

Deux nouveaux ouvriers qualifiés en poste

4 800 entreprises ont ensuite pu les consulter. C’est le cas de Thomas Cantin, qui dirige la carrosserie du même nom, à La Chaize-le-Vicomte. Grâce à la CVthèque du site lavendeerecrute.fr, le dirigeant a contacté dix candidats. Quatre d’entre eux ont passé des entretiens et deux ont été retenus. Depuis, ces deux ouvriers qualifiés ont rejoint l’entreprise. Le premier arrive de l’Yonne et le second de Seine-et-Marne. « Ils m’ont dit rapidement que la Vendée les intéressait, raconte le chef d’entreprise. On sent vraiment un regain d’intérêt pour l’économie et l’industrie vendéenne ». Thomas Cantin développe la société depuis dix ans et n’a jamais connu de période propice pour recruter. « Depuis quatre ans, c’est encore pire », confie le chef d’entreprise qui compte généralement quatre postes vacants. Un manque de main-d’œuvre qui oblige la carrosserie à allonger ses délais et a limité sa croissance. Selon le Conseil départemental, certaines entreprises vendéennes sont même obligées de refuser des marchés ou de limiter leur production.

« Marketer » les offres d’emploi

La Carrosserie Cantin (17 salariés, 1,6 M€ de CA) est en croissance depuis dix ans et crée en moyenne deux postes par an pour accompagner la hausse d’activité. Pour répondre à ses besoins, Thomas Cantin envisage donc de continuer à consulter cette CVthèque. « Ça fait partie des solutions que l’on a trouvé », estime le dirigeant. Les autres ? Redoubler d’effort pour attirer des candidats. Notamment en « marketant » les offres d’emploi. Dans le département, il n’est plus rare de voir la mention « Ici on recrute » flotter sur des bâches à l’entrée des entreprises. On apprend même aux dirigeants à « draguer » les candidats sur les réseaux sociaux. La préfecture de la Vendée et la CCI ont d’ailleurs organisé leur premier hackathon sur le thème du recrutement 2.0. L’idée : mobiliser étudiants et professionnels pour imaginer des solutions innovantes.

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