Portzamparc : B* Capital prend le contrôle de la société de Bourse
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Portzamparc : B* Capital prend le contrôle de la société de Bourse

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B* Capital prend le contrôle de Portzamparc. La société de Bourse nantaise compte désormais deux groupes bancaires à son capital: la Banque Populaire Atlantique ainsi que BNP Paribas, maison mère du nouvel actionnaire de référence.
— Photo : Le Journal des Entreprises

En réorganisant son capital, la société de Bourse Portzamparc amorce un nouveau virage. La Banque Populaire Atlantique, jusqu'ici majoritaire, réduit sa participation de 64,9% à 23,6%, ce qui permet au groupe BNP Paribas, via B*Capital, de prendre 51% de l'entreprise nantaise. Philippe de Portzamparc, son P-dg, qui conserve ses 25,4% et la direction de l'entreprise pour «un bon moment», est donc aujourd'hui épaulé par deux groupes bancaires. Une originalité qui ne doit rien à la crise financière, selon le dirigeant nantais: «Notre réflexion est plus ancienne», indique t-il. Il faut donc aller chercher les motivations de cette opération ailleurs. Précisément dans des volontés de pérenniser et de développer les entreprises.




Pourquoi la BPA a accepté la BNP

Un argument qui vaut aussi, selon Stéphanie Paix, sa directrice générale, pour la Banque Populaire Atlantique qui laisse pourtant un groupe concurrent prendre le contrôle: «Peu importe si nous détenons tel ou tel pourcentage du capital. Pour nous, l'essentiel, c'est la poursuite de notre partenariat commercial qui permet à notre réseau de proposer les services de Portzamparc à nos clients. Ce qui compte, c'est que Portzamparc puisse se développer. Et c'est cela qui va se passer». Pour B* Capital (111 collaborateurs, 22M€ de produit net bancaire), la stratégie est assez simple. La prise de contrôle permet de gagner en taille, de prendre pied dans l'Ouest et de compléter son offre. Particulièrement en matière d'expertise sur les petites et moyennes valeurs et d'ingénierie financière auprès des entreprises, activité qu'elle ne développait pas. «Cela va nous aider à être encore plus différents sur le marché», explique Philippe Nahum, le directeur général d'une société qui gère quatre milliards d'euros d'encours auprès de 19.000 investisseurs privés, depuis ses agences à Paris, Lyon et Marseille.




Mutualisation de moyens

Du côté de Portzamparc (800M€ d'encours, 6.200 clients), l'adossement à B*Capital est tout autant perçu comme un gage de pérennité. Cela doit permettre un fonctionnement «plus sécurisé et plus industriel», explique Philippe de Portzamparc. Le Nantais va ainsi profiter des expertises du parisien pour élargir son spectre de produits ainsi que de la plate-forme de back-office du groupe BNP Paribas afin de faire face aux nouvelles réglementations érigées par les autorités de marchés. Des exigences qui sont parfois fatales aux sociétés les moins structurées. Comme pour cette petite société de gestion basée dans l'Est de la France dont Portzamparc s'apprête à reprendre le portefeuille d'une cinquantaine de clients. Bref, mieux vaut être fort dans les temps qui courent, afin de bien préparer l'après-crise. Et même si cela passe par des mutualisations de moyens qui devraient déboucher sur une réduction de l'effectif (lire ci-contre).

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