L'Orcab (Organisation des coopératives d'achat pour les artisans du bâtiment) entre de plain-pied dans le numérique. Le groupement qui exploite la marque Artipôle et qui rassemble 7 000 artisans est en phase de mise en place d'un ERP (progiciel de gestion) pour l'ensemble de ses coopératives membres. « C'est le plus gros investissement commun au niveau du groupement, rappelle Denis Schoumacher, directeur général de l'Orcab. La réflexion a démarré il y a déjà presque cinq ans. »
7 millions d'euros investis
L'enveloppe globale pour cette mutation importante est à la hauteur de la taille du groupe : 6,5 millions d'euros. « Sans compter les investissements dans le matériel », ajoute le directeur général qui estime ce complément à un demi-million d'euros. Pour bien faire les choses, le groupement a mis un an et demi pour rédiger le cahier des charges. « Tous les ans, nous investissons à hauteur de 15 ou 20 millions d'euros dans le groupement, complète Denis Schoumacher. C'est souvent dans des bâtiments de stockage ou dans des halls d'exposition. »
Mieux communiquer pour mieux gérer et mieux acheter
L'ERP de l'Orcab correspond à une stratégie de développement numérique entamée il y a déjà quelques années. Une trentaine de coopératives sur les cinquante du groupement utilisaient sensiblement les mêmes outils de gestion. Une démarche incomplète et finalement peu efficace face à la concurrence des grands groupes du type Point P ou Kingfisher (Castorama). « Nous n'utilisions pas tous les mêmes nomenclatures de produits. Il fallait que l'on communique mieux pour mieux gérer et mieux acheter », argumente le directeur général. Pour le groupement, un tel déploiement permettra de se tourner vers les clients. Les artisans sauront en temps réel quel produit est disponible ou pas, avoir son prix, le montrer en photo au client.
Enseigne unique
Dorénavant, toutes les salles d'exposition de l'Orcab sont sous enseigne Artipôle. « C'est notre interface entre les artisans et les clients. C'est la vitrine du savoir-faire et de la qualité de nos artisans », précise Denis Schoumacher. Ce dispositif commercial de terrain est complété par un site web qui permettra notamment de mettre en relation des artisans avec des clients. Les premiers devront respecter dans ce cas des engagements commerciaux et de services vis-à-vis des seconds.
