40 ans de débats acharnés, 40 ans de confrontations, 40 ans que les pro et les anti Notre-Dame-des-Landes s’opposent et argumentent avec leurs propres chiffres, analyses ou estimations. Le rapport de 60 pages remis mercredi 13 décembre par Gérard Feldzer, Michel Badré et la préfète Anne Boquet remet à plat toutes les données présentées jusqu’ici par les deux camps. Quoiqu’en pensent partisans ou opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, c’est sur ces chiffres que va s’appuyer Emmanuel Macron pour prendre une décision, « avant la fin du mois de janvier », a-t-il promis. Voici les données clés à retenir du rapport publié en ligne.
Coût d’un réaménagement de l’actuel aéroport : entre 365 et 460 millions d’euros
Les médiateurs estiment le coût du réaménagement de l'aéroport Nantes-Atlantique à moins de 500 millions d'euros. Mais ce coût ne prend pas en compte le montant de l’indemnité de résiliation du contrat de concession actuel entre l'Etat et une filiale du groupe de BTP Vinci. Selon la convention passée entre l’Etat et Aéroport grand ouest, la filiale de Vinci, cette indemnisation est estimée à 300 millions d’euros, sans compter le remboursement des frais encourus jusqu’ici par les collectivités. A noter que le réaménagement de l’aérogare et de la piste nécessiterait une fermeture de l’aéroport Nantes-Atlantique pendant 9 semaines.
Coût d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes : 730 millions d’euros
Le coût de construction d’un aéroport à Notre Dame des Landes est estimé par les médiateurs à 730 millions d’euros en comptant le coût de la desserte en tram-train.
9 millions de passagers en 2040
Les médiateurs ont travaillé sur la base d’un trafic estimé de neuf millions de passagers à l'horizon 2040. 5 millions de passagers ont transité à l’aéroport Nantes-Atlantique cette année.
La riposte des pro-aéroports déjà prête
Interrogé sur l‘éventualité d’une annulation du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le président du Syndicat mixte aéroportuaire Philippe Grosvalet promettait il y a moins d'un mois « un tir d’artillerie juridique » en cas d'annulation du projet. « Nous engagerons des procédures contre toutes les juridictions possibles », déclarait-il.