Créé en 1999 et repris en 2006 par Thomas Péan, le bureau d'études en ingénierie mécanique nantais Mécastyle accompagne les industriels dans le développement de leurs produits depuis l'expression de leurs besoins jusqu'à la réalisation des pièces et leur homologation, en recherchant toujours des solutions innovantes. « Nous sommes capables d'apporter à nos clients une expertise pointue dans la conception de pièces en mécano-soudure, injection plastique, aluminium et caoutchouc, ainsi qu'en matériaux frittés (matériaux solides obtenus par le chauffage d'une poudre sans processus fusion, NDLR) », explique Thomas Péan, dirigeant de Mécastyle.
Centrales nucléaires, sièges pour bébés et stylos
La société a ainsi contribué à la réalisation de pièces pour les centrales nucléaires d'EDF, pour les sièges auto de Bébé Confort, les moteurs Safran ou encore pour les stylos Waterman. Mécastyle est également sous-traitant pour DCNS, Saunier-Duval, Airbus, les machines agricoles Simon, Sercel, Thales, CGG-Veritas... L'entreprise, implantée à Nantes et à Angers, emploie 12 salariés pour un chiffre d'affaires de 620.000 euros, dont 5 % sont réinvestis en R & D. À l'horizon 2020, Mécastyle a l'ambition de doubler son chiffre d'affaires, d'employer une vingtaine de salariés et d'ouvrir une troisième agence à La Roche-sur-Yon. Pour atteindre cet objectif, Mécastyle développe une nouvelle activité. Elle se dote d'un laboratoire de tests pour alimenter une basse de données sur les « matériaux additifs ».
Sécuriser la conception
« On assiste à une montée en puissance de la fabrication 3 D qui offre de nombreux avantages : liberté de conception, process de fabrication simplifiés, gain de temps, etc. Mais, sur le terrain, nos clients nous ont fait part d'un manque de retour d'expérience concernant la durée de vie des pièces. D'où notre idée de créer notre propre laboratoire pour tester les matériaux servant à la fabrication additive. Ces tests serviront à alimenter une base de données qui nous permettra de calculer pour nos clients le comportement et la durée de vie de leurs pièces », explique Thomas Péan. Dans un premier temps, les tests porteront sur les polymères, puis sur les matériaux métalliques (aluminium, inox, titane...). « Ce service nous permettra de fiabiliser la production de nos clients mais aussi de faire évoluer leurs procédés de fabrication », indique le dirigeant.
