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Mecaflor éclot grâce à l'export
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Mecaflor éclot grâce à l'export

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Spécialisée dans la conception et la fabrication de machines pour la bouquetterie et l’horticulture, la PME Mecaflor, basée à Thouaré-sur-Loire (Loire-Atlantique), commence à exporter en Australie. Celle qui vend presque exclusivement à l'export a vu son chiffre d'affaires passer de 2,3 M€ en 2016 à 3,5 M€ en 2018.

Laurent Surriray (à droite) a créé Mecaflor en 2004 pour équiper les grossistes régionaux en muguet. Ses machines pour la bouquetterie et l'horticulture sont aujourd'hui exportées dans le monde entier — Photo : Didier San Martin / Le JDE

À Thouaré-sur-Loire, près de Nantes, la PME Mecaflor (9 salariés) conçoit des machines à destination des grossistes en fleurs. Sa dernière grande invention : une machine à vriller les bouquets qui, à partir d'une sélection de fleurs coupées, permet d'obtenir en un temps record des bouquets ronds. Longue de 12 ou 18 mètres, elle s'affiche au prix catalogue entre 50 000 et 100 000 euros. Et elle a déjà conquis les plus importants grossistes. « Au total, nous en avons vendu une cinquantaine, dont 95 % à l'étranger, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Colombie, au Canada, en Allemagne, en Hollande... et même au Japon », se réjouit Laurent Surriray, le fondateur et gérant de Mecaflor. « En 2019, nous serons en Australie, poursuit-il. Ce sont des dirigeants australiens qui nous ont eux-mêmes sollicités, preuve que nous avons passé un nouveau cap. Notre activité, nous l'avons commencée avec un marché régional, puis national, européen et maintenant, nous sommes à la conquête du monde ! »

De l'ingénieur à l'entrepreneur

Rien ne prédestinait Laurent Surriray au secteur de la fleur. Natif de Saint-Nazaire, il est parti à 21 ans rejoindre le groupe Michelin, à Clermont-Ferrand. « J'ai travaillé pendant cinq ans au bureau d'études, raconte-t-il. C'est là que j'ai fait mes armes, je suis devenu ingénieur, j'ai appris à fabriquer des machines. » Il reviendra dans la région pour travailler chez Esox, à Carquefou. « Nous réalisions notamment des machines de tri pour les maraîchers nantais, précise-t-il. Lorsqu'en 2004 la société a déposé le bilan, j'ai racheté la branche agricole que j'avais développée. » C'est ainsi qu'est née Mecaflor. Dès 2004, l'entreprise invente une astucieuse machine qui, assistée d’un ordinateur, trie les brins de muguet en fonction de leur taille et de leur nombre de clochettes. Son invention séduit, à tel point qu’aujourd’hui 95 % du muguet vendu dans les hypermarchés français est passé par une machine Mecaflor.

Innovation et accompagnement

En 2005, l'entreprise invente le Mini Bouq'Rond, une machine vendue 6 000 euros qui emballe les fleurs dans des poches d'eau. À l'intérieur un "Easybull" - une autre invention brevetée Mecaflor - permet au bouquet de tenir debout. Puis succède Eos, la machine à envelopper orchidées et plantes en pot, ou encore l'Easypot, un récipient contenant de l'eau et des fleurs qui ne se renverse pas. Vendu 80 centimes, Mecaflor en commercialise 500 000 par an. « Ce que nos clients adorent, c'est que nous vendons nos machines et aussi tous les consommables qui vont avec », commente Marc Molitor, responsable export. « Pour notre développement, nous avons été aidés par le dispositif Dinamic Entreprises mis en place par la CCI Nantes Saint-Nazaire, insiste Laurent Surriray. Notre conseiller nous a aidés à faire les bons choix, nous a incités à nous poser régulièrement et à construire des bases solides. » Un accompagnement qui semble porter ses fruits aujourd'hui, le chiffre d'affaires de Mecaflor étant passé de 2,3 M€ en 2016 à 3,5 M€ en 2018. Un beau parcours, commencé avec des brins de muguet.

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