La Meule Bleue : 400 patrons en mob « pour arrêter de se prendre au sérieux ! »
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La Meule Bleue : 400 patrons en mob « pour arrêter de se prendre au sérieux ! »

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INSOLITE En 2014, Philippe Maindron inventait l'improbable Grand Prix de « La Meule Bleue ». Pour la seconde édition, pas moins de 400 dirigeants de la région, de la patronne de Sodebo aux artisans de Saint-Malo du Bois, s'élanceront le 19 septembre dans cette course de mobylettes complètement foutraque.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Le 19 septembre, 400 chefs d'entreprise de la région, drapés de capes et coiffés de casques roses, s'élanceront dans une course de mobylettes vintage (ou meules) entre Challans et Bouin en passant par Noirmoutier et le passage du Gois. Un parcours de 60 km, avant la fête. 10.000 personnes sont attendues.


À quoi va ressembler la course ? Quelle différence avec l'édition 2014 ?

Au lieu d'avoir 150 patrons vendéens au départ, on sera 400 dirigeants de la région, avec nos caravanes publicitaires décorées, 3.600 salariés ont été conviés, pour un total de 10.000 participants. Cette année, on a rajouté un délire autour du thème Mer/Montagne. Les participants et les chars se diviseront en deux camps. Il va y avoir du déguisement : ski et bonnets... Avec à l'arrivée, une fête foraine avec de la neige, une piste de luge, du ventre qui glisse ou encore une pêche à la ligne géante pour récupérer des pièces détachées de mobylettes. Une ambiance de fête foraine, puis une grande soirée.


Ce n'est pas vraiment une course, comment détermine-t-on le vainqueur ?

Oui, c'est plus une balade ludique ! La sélection se fait en fonction d'autres critères comme la décoration de l'équipe...


Que remporte les vainqueurs ?

Une meule en or ! (rires)


Avec Philippe Guilloteau, avec qui vous dirigez la société Maison Bleue à La Rabatelière, vous êtes à l'origine de l'événement. Comment est née l'idée ?

Pour fêter les 14 ans de Maison Bleue, on devait choisir un thème et on s'est dit, 14 ans, c'est l'âge où l'on fait de la mobylette ! D'où l'idée d'un parcours carrément dans notre usine, pour faire connaître notre métier. Maison Bleue est une PME d'une centaine de salariés, spécialisée dans la préfabrication de murs en béton. On a réuni 1.000 personnes : des salariés, des clients, des fournisseurs, des dirigeants locaux. Et j'ai vu des hommes et des femmes se battre pour monter sur une mobylette. Le lendemain, deux ou trois chefs d'entreprises comme Fabrice Brunelière, le dirigeant de Simab ou l'architecte Laurent Feinte, m'ont rappelé. Cette connerie était tellement énorme qu'il fallait la continuer. Et elle n'a pas fini de faire parler d'elle !


Vous avez été surpris de l'engouement ?

Quand j'ai vu le succès du concept chez nous, je savais que ça prendrait. Aujourd'hui, la meilleure preuve du succès de la Meule Bleue, c'est que 145 des 150 participants de l'an dernier ont rempilé, sans se poser de questions.


Vous l'expliquez comment ? Le besoin d'une soupape de décompression ?

Avec la crise, il y a eu davantage besoin de souffler, de sortir de la morosité. La course sert aussi à fédérer les dirigeants, les entreprises et en interne. J'ai entendu des confrères me confier : « ça m'a rapproché des salariés. » Il y a peut-être un moins de contacts au sein des entreprises. On ose moins. Or il faut se rapprocher dans les rapports de travail. La Meule Bleue ça correspond à une nouvelle forme de management, quelque part. Et puis, il faut arrêter de se prendre au sérieux ! La course contribue à démystifier l'image du dirigeant et de l'entreprise. Travailler de manière pro, oui, mais il faut savoir profiter. La vie est bien trop courte.


C




ertains Vendéens ont critiqué le coût de la manifesation, de 700.000 euros...

1.700 euros par entreprise pour deux jours de fête, ça reste accessible. On a beaucoup de TPE. Dans ma commune de Saint-Malo-du-Bois, cinq artisans se sont regroupés pour faire une équipe, ça fait 340 euros chacun, ça reste raisonnable. À côté vous aurez la patronne de Sodebo, Patricia Brochard et Jean-Yves Cougnaud de l'entreprise éponyme. Et puis, c'est génial en termes d'image pour l'extérieur aussi. L'idée reste de passer un moment convivial, il n'y a pas de message politique derrière.


Après avoir créé une course régionale cette année, vous envisagez toujours de faire une course




nationale à Paris en 2016 ?

Tout à fait ! Avec 1.000 mobylettes motobécanes bleues sur les Champs Élysées ! Aujourd'hui, il faut faire les démarches d'organisation auprès de la mairie de Paris et de la préfecture. Mais ça va se faire

, c'est sûr !





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ropos recueillis par Florent Godard Contact : www.meulebleue.fr

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