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La CPME appelle à la solidarité avec les commerces du centre-ville
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La CPME appelle à la solidarité avec les commerces du centre-ville

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En cette période de décembre si vitale pour les commerces, la CPME lance un appel à la solidarité pour que les consommateurs fassent leurs achats de Noël en centre-ville. Après 13 mois de manifestations régulières à Nantes et une mobilisation sociale qui démarre, les commerces du centre-ville de Nantes mais aussi des centre-bourg des villes moyennes craignent à nouveau une baisse de fréquentation qui pourraient être fatale à leur activité.

— Photo : CC by Stéfan Le Dû

« Le mois de décembre, pour un commerçant, c’est la paie pour tout le travail de l’année, c’est le moment où l’on réalise une grande partie du CA », explique Christian Cerdan, administrateur de la CPME Loire-Atlantique et lui-même ancien commerçant.

C’est lui qui a eu l’idée de lancer un appel à la solidarité pour les commerces de centre-ville. « L’idée a fait l’unanimité au conseil d’administration de la CPME Loire-Atlantique », explique-t-il. « Les manifestations en centre-ville de Nantes, cela fait près de quatre ans que cela dure. Pour les commerçants, c’est la double peine, les clients ne viennent pas, leurs commerces sont dégradés alors qu’ils n’y sont pour rien ! », observe Christian Cerdan. Lui ne remet pas en cause les raisons des manifestations, mais déplore les conséquences dramatiques pour les commerçants

Question de survie

Il lance donc un appel pour sensibiliser les citoyens pour qu’ils fassent leurs achats de Noël dans les commerces du centre-ville. Il demande aussi aux entrepreneurs d’aider les commerces en promouvant leurs activités dans leurs sociétés. Pour lui, c’est une question de survie. « Ce n’est pas une question d’enrichissement, c’est vraiment pour maintenir les commerces. Il y a le centre-ville de Nantes mais il y a aussi de nombreux centre-bourg qui souffrent dans les villes moyennes », remarque-t-il.

La Roche-sur-Yon, par exemple, affiche un taux de vacance commerciale de 15 %, supérieur à la moyenne nationale qui s’établit à près de 12 %. Et la tendance est franchement à la hausse. En France, le taux de vacance a presque doublé en cinq ans, passant de 7,2 % en 2012 à 11,9 % en 2018.

« Cet appel à la solidarité, c’est la seule chose que l’on peut faire. Car on ne peut rien faire contre la concurrence du e-commerce », poursuit Christian Cerdan. « Comment va-t-on faire quand on aura plus que des villes-dortoirs envahies par des livreurs ? Est-ce qu’il n’y a pas culturellement quelque chose à conserver ? » s’interroge l’ancien chef d’entreprise.

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