Saint-Nazaire
Guest Adom : « Nous voulons implanter la conciergerie en Pays de la Loire »
Interview Saint-Nazaire # Services # Implantation

Théo Deniau fondateur de la conciergerie Guest Adom Guest Adom : « Nous voulons implanter la conciergerie en Pays de la Loire »

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Théo Deniau, 22 ans, a créé la conciergerie Guest Adom (7 salariés permanents) en 2018 à Paris avant d’ouvrir des agences à Pornic et Saint-Nazaire en avril 2019. Un job dating a conduit au recrutement, pour ces deux antennes, d’une cinquantaine de CDD pour l’été. L'illustration de la volonté du jeune entrepreneur d'étendre rapidement son réseau sur l'ensemble de la région.

— Photo : Guest Adom

Guest Adom est une conciergerie, que renferme ce terme ?

Théo Deniau : Nous proposons aux propriétaires de résidence principale ou secondaire de rentabiliser leur logement pendant leur absence (week-end, vacances, investissement locatif…). Nous nous occupons de le louer sur une courte période, pour une location saisonnière par exemple, ou sur une moyenne durée, soit de un à douze mois. Nous gérons l’ensemble de la chaîne : nous publions l’annonce sur plusieurs sites de location, nous accueillons le locataire, assurons le ménage, nous occupons du linge, proposons des services de conciergerie au locataire, et gérons son départ.

Vous avez fondé votre entreprise à 20 ans, quel est votre parcours ?

Théo Deniau : Je n’ai pas fait de grandes écoles, j’ai arrêté les études après le bac. J'ai immédiatement travaillé pour l’entreprise de mon père, Maison et Services, un réseau de franchise spécialisé dans le ménage-repassage-jardinage chez le particulier dont le siège social est à Laval. J’avais 19 ans quand j’ai ouvert l’antenne de Maison et Services à Paris. Six mois après, j’ai eu une demande pour de la conciergerie, c’est-à-dire de prestation de ménage entre deux locations. J’y ai répondu. Puis, j’ai eu de plus en plus de demandes jusqu’à faire 20 prestations dans 20 appartements différents par jour. De là est née l’idée de créer une vraie conciergerie, Guest Adom, d'abord à Paris puis en Pays de la Loire en avril 2019.

Pour quelle raison vous êtes-vous implanté à Pornic et Saint-Nazaire ?

Théo Deniau : Avant de développer le réseau sur toute la France, je souhaitais un retour d’expérience sur des villes saisonnières. Je voulais tester le marché. Ces deux agences fonctionnent avec un responsable et durant l’été, 60 à 70 personnes y travailleront, essentiellement des CDD. Au total, sur l’ensemble du réseau Guest Adom, nous sommes sept permanents.

Vous avez organisé un job dating le 23 juin pour vos agences sur la côte, avez-vous éprouvé des difficultés à recruter ?

Tout s’est très bien passé. Nous avons reçu un très grand nombre de CV et avons donc recruté toutes les personnes que nous souhaitions : une cinquantaine en CDD pour l’été. Suite au Covid, le marché de l’emploi est très favorable aux entreprises. Les étudiants étaient disponibles, n’ayant pas de stage ou ne partant pas à l’étranger. Et beaucoup d’actifs qui se sont fait licencier se sont manifestés.

Vous êtes une jeune entreprise, quels sont les premiers retours en termes de chiffre d’affaires ?

Tout dépend de la saisonnalité. Sur des mois calmes, il est de 10 000 euros, sur des mois comme juillet ou août, on atteindra 30 000 euros environ pour chaque agence.

Je précise qu’au-delà des particuliers, nous avons pour clients des agences immobilières qui font de la location. Car nous proposons aussi des services à la carte : nous leur vendons juste la prestation de linge, ou de ménage ou d’accueil. Sur la côte, 4 ou 5 agences immobilières nous confient ce type de prestation. Dans ce cadre, par exemple, par samedi, nous allons nous occuper d’environ 60 maisons différentes sur chacune des agences, Pornic et Saint-Nazaire. En outre, nous gérons directement entre 25 et 30 logements sur la côte.

« Plus le propriétaire gagne d’argent, plus nous en gagnons, l’intérêt est commun »

L’activité est-elle rentable ?

Nous nous commissionnons sur le montant de la réservation à hauteur de 20 % auxquels s’ajoutent les frais de ménage que nous facturons au voyageur. À titre d’exemple, sur une location à 1 000 euros, nous reversons 800 euros au propriétaire. Nous nous basons sur un algorithme pour fixer les prix. Il calcule le montant de la nuit en fonction de la saisonnalité, de l’offre et de la demande… Plus le propriétaire gagne de l’argent, plus nous, nous en gagnons, l’intérêt est commun.

Je précise que nous sommes sur une création d’entreprise, donc en plein développement. Mais économiquement, nous sommes confiants car nous sommes rentables. Et c’est un marché qui a énormément de demandes.

Et une forte concurrence (Le Concierge Baulois, Conciergerie La Baule...).

Oui, plusieurs conciergeries sont présentes. Mais Je préfère au terme « concurrent » celui de confrère. Il y a de la place pour tout le monde, c’est au propriétaire de choisir à qui il veut confier ses clés.

Avez-vous d’autres projets en Pays de la Loire ?

Dès la rentrée, il va falloir attaquer notre développement. L’objectif est que la saison prochaine nous soyons présents sur tous les Pays de la Loire, sur la côte comme dans les terres.

C’est-à-dire ouvrir des agences ?

Oui, c’est bien ça, les Sables d’Olonne, La Roche-sur-Yon… En septembre par exemple nous ouvrons à Laval… Mais nous n’avons pas encore ciblé précisément là où nous nous installerons. Nous plancherons vraiment sur le sujet en novembre.

Saint-Nazaire # Services # Implantation # Ressources humaines