Nantes
Comment Matlo veut devenir capitaine de la data
Nantes # Informatique

Comment Matlo veut devenir capitaine de la data

S'abonner

L’Atelier Iceberg devient Matlo et affine son business model dans l’analyse de la data. Sa toute nouvelle plateforme de data visualisation aide les DRH, DAF ou directeurs généraux à analyser leurs performances. Airbus et la Banque Populaire Atlantique sont déjà abonnés.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Matlo, ce n’est pas juste pour le clin d’oeil au déménagement de l’équipe sur une péniche accostée sur le quai du pont Saint Mihiel, en plein centre-ville de Nantes. « On se voit comme un matelot qui aide les entreprises à naviguer dans la data », traduit Thomas Busson, cofondateur de la start-up. La data, le big data, même si ce sont des sujets de plus en plus abordés, sont encore une terre inconnue pour pas mal d’entreprises.

C’est ce dont s’est rendu compte Thomas Busson avec l’Atelier Iceberg, qu’il avait créé il y a trois ans, avec Thomas Dupeyrat. lls étaient alors fraîchement diplômés de l’école de design. Ils réalisent eux-même des analyses de données pour des grands comptes tel que Axa, SNCF, Air Liquide. « On s’est rendu compte que beaucoup de clients utilisaient nos analyses de données uniquement pour leur communication, et non pour leur stratégie, parce qu’ils ne savaient pas comment faire parler ces données ». Les deux associés décident donc de virer de bord et de travailler sur une plateforme de data visualisation utilisable par les salariés, qui leur permettrait d’analyser leurs résultats et leur impact eux-mêmes.

Quatre semaines de travail économisées

L’équipe de Matlo, composée de 10 salariés dont cinq développeurs, a mis six mois pour sortir une version finale de ce logiciel capable donc de récupérer les données voulues, que ce soit des fichiers Excel de clients ou d’informations produits, puis de les analyser selon les critères voulus par l’utilisateur. Deux semaines après sa sortie, la plateforme compte déjà une dizaine d’abonnés dont Airbus, Enedis, La Poste et la Banque populaire Atlantique. « La banque nous a dit qu’elle économisait avec notre outil l’équivalent de quatre semaines de travail pour deux personnes », raconte Thomas Busson.

Déjà 500 000 euros levés

Concrètement, un directeur commercial peut s’en servir pour voir le résultat de ses équipes, analyser le profil de ses clients, un directeur des ressources humaines aura une vision de ses employés différentes, un directeur administratif et financier pourra analyser son budget. « On propose une formation d’une journée pour prendre en main l’outil », explique Thomas Busson. Ensuite les entreprises s’abonnent selon les formules dont la plus simple à 75 euros par mois et par utilisateur.

Pour financer son développement, la start-up vient de lever 500 000 euros, dont la moitié via My New Start up et l’autre partie via la banque. Thomas Busson compte recruter un commercial pour l’aider à abonner 400 utilisateurs d’ici la fin de l’année.

Nantes # Informatique