Aexpertis : L'association nantaise de gestion et de comptabilité va fusionner avec l'Igam
# Services

Aexpertis : L'association nantaise de gestion et de comptabilité va fusionner avec l'Igam

S'abonner
À l'occasion du vingt-cinquième anniversaire d'Aexpertis, les dirigeants de l'association nantaise de gestion et de comptabilité ont officialisé un projet de fusion au sein de l'Igam (Côtes d'Armor).
— Photo : Le Journal des Entreprises

Cela bouge dans le petit monde de l'expertise-comptable associative. Le Nantais Aexpertis devrait en effet prochainement intégrer le giron du Costarmoricain Igam. Ce rapprochement fait suite à la réforme de la profession comptable. Devenue association de gestion et de comptabilité suite à la suppression en 2004 des centres de gestion agréés et habilités, la structure nantaise cherchait à s'adapter à la nouvelle donne du marché. Après un premier projet de fusion avorté, Aexpertis devrait donc rejoindre son homologue breton d'ici à deux ans. «Il existe des liens forts depuis 2007. Économiquement, le rapprochement est déjà une réalité», indique Dominique Daunay, directeur général de l'Igam, qui a pris cet été la tête d'Aexpertis, suite au départ à la retraite de Marie Levillain. Outre cette direction commune, les deux associations collaborent depuis quelques mois au niveau des échanges financiers et de la formation de leurs personnels. En optant pour l'Igam, Aexpertis (40 salariés, 2M€ de revenus) s'assure d'un allié de poids. Le Breton se place en effet dans le top 20 des quelque 400 associations françaises de gestion et de comptabilité. L'Igam compte 180 collaborateurs répartis au sein de 22 antennes dans l'Ouest, pour près de 10M€ de chiffre d'affaires. Aexpertis va devenir le plus important de ses quatre bureaux nantais, et lui apporter ses positions dans le monde agricole, le Breton étant historiquement davantage présent dans l'artisanat, le commerce et les services.




Objectif:+50% en 2015

Objectif de Dominique Daunay: «Accroître en 2015 de 50% le nombre d'adhérents de l'Igam. Nous en dénombrons aujourd'hui 4.300 auxquels s'ajoutent les 700 d'Aexpertis». Car, dans le monde de l'expertise-comptable associative, on ne parle pas de clients, mais d'adhérents. S'ils effectuent à peu près les mêmes missions que les cabinets libéraux (à l'exception du commissariat aux comptes que la loi leur interdit), les associations de gestion et de comptabilité - 4% du marché en France, 12% dans les Pays de la Loire - revendiquent leurs différences. «Nos conseils d'administration sont aux mains de nos adhérents. Nous sommes des associations non lucratives. Nous n'avons donc pas à rémunérer le capital. Notre seule ambition est pour la structure et non pour l'individu», assure Dominique Daunay. La nouveauté, c'est qu'avec la réforme comptable, «nous devons aller chercher des clients, donc devenir des commerçants et faire de la communication, poursuit le dirigeant. Cela demande des moyens, d'où l'importance d'être une grosse structure. Nous avons beau être dans un cadre associatif, nous sommes sur un marché concurrentiel».

# Services