Le gouvernement siffle la fin de la récréation pour les "influenceurs" du web. Leur activité va être officiellement définie par la loi, afin de mieux réguler ce métier nouveau, à l’origine de récents abus. La reconnaissance juridique de ces créateurs de contenus en ligne, et de leurs agents, les feront entrer dans le champ de plusieurs réglementations, notamment celles des pratiques commerciales trompeuses et de la publicité dans les médias. Elle se double d’une obligation pour eux de signer un contrat écrit à chaque prestation. Le ministère de l’Économie prévoit, par ailleurs, de renforcer le contrôle de leur activité. Une "brigade de l’influence commerciale", composée de 15 enquêteurs, va voir le jour au sein de la Répression des fraudes. Elle se chargera de "surveiller les réseaux sociaux, répondre aux signalements et prendre les sanctions adaptées". À ce titre sera créé "un nouveau pouvoir d’injonction sous astreinte" pour accélérer le retrait de contenus ou la suspension de comptes problématiques. Pour éclairer les quelque 150 000 influenceurs français sur leurs responsabilités, Bercy lance d’ores et déjà un "guide de bonne conduite" à leur attention.
