Le tribunal de commerce de Grenoble a tranché. En redressement judiciaire depuis fin janvier 2023, le groupe Go Sport (2 150 salariés, 300 M€ de CA en 2022) va finalement être repris par la coopérative Intersport, selon un jugement rendu ce 28 avril 2023.
Ce dernier a jugé l’offre d’Intersport (15 000 salariés ; 3,2 Md€ de CA en 2022) meilleure que celle de son principal concurrent, le britannique Frasers, exploitant les magasins Sport Direct (30 000 employés ; 3,943 Md€ de CA en 2022). Le tribunal a suivi "l’avis unanime du parquet, des créanciers et des salariés", a souligné le procureur adjoint François Touret de Coucy. À noter qu’une vingtaine de candidats à la reprise se sont manifestés.
72 magasins et 90 % des emplois repris
Intersport s’est ainsi engagé à reprendre 72 magasins et 1 446 des 1 574 emplois dans les magasins ainsi que 185 salariés du siège du Groupe Go Sport, soit au total 90 % des emplois. Le tout pour un prix de 35 millions d’euros. La coopérative Intersport s’est également engagée à ce qu’il n’y ait pas de licenciement économique dans les 24 prochains mois. Une garantie que son concurrent le britannique Frasers n’avait pas pu apporter lors des audiences.
Le distributeur d’articles de sport quitte donc le giron du groupe Hermione People & Brands (HPB) appartenant à l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon, qui a déjà conduit l’enseigne Camaïeu dans le mur. Ce dernier avait renoncé à présenter un plan de continuation. Au grand soulagement des salariés puisque "HPB avait le projet de fermer 15 magasins", avait indiqué un représentant syndical.
De son côté, le PDG d’Intersport Jacky Rihouet avait promis de porter un projet industriel ambitieux pour Go Sport. Entre les stocks et les besoins en investissement, le groupe devrait investir entre 140 et 150 millions d’euros sur les 7 à 8 prochaines années.
