Côtes-d'Armor
L’entreprise de gros œuvre Lecoq ouvre une nouvelle page de son histoire
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L’entreprise de gros œuvre Lecoq ouvre une nouvelle page de son histoire

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Plus ancienne entreprise de gros œuvre et de maçonnerie des Côtes-d’Armor, l’entreprise Lecoq vient d’investir un million d’euros dans un nouvel outil de travail à Plaintel.

Mathieu Stoll, patron de l'entreprise Lecoq à Plaintel, a construit son projet d'entreprise autour de quatre principes : la passion, l'humain, l'ancrage locale et l'agilité — Photo : @DR

Fondée en 1933 à Plaintel par la famille Lecoq, l’entreprise de gros œuvre et de maçonnerie Lecoq est une institution dans le paysage du BTP en Côtes-d’Armor. « Elle a cette particularité d’avoir toujours souhaité se concentrer sur son cœur de métier sans céder aux sirènes de la diversification ou de l’ultra-spécialisation, précise Mathieu Stoll, PDG de l’entreprise. C’est un fil conducteur que j’ai naturellement suivi lors de mon arrivée dans l’entreprise en 2008, puis lors de son rachat en 2011. »

Un travail partenarial

Pour ses 86 ans, Lecoq a entamé un vaste chantier de modernisation de son image et de ses outils afin de mieux coller aux marchés. « Je ne voulais pas faire les choses seul dans mon coin. » Mathieu Stoll fait notamment appel à l’agence de communication Des Ronds dans l’Eau et à la décoratrice d’intérieur Delphine Pidoux pour amener encore plus de valeur ajoutée à son projet phare : la construction d’un nouveau siège social en lieu et place de l’existante. « Ce regard extérieur a été essentiel dans l’agencement, la mise en couleur et en lumière des bureaux, leur orientation, etc. C’est un surcoût, certes, mais essentiel. »

Un million d’euros investi

Après quelques semaines de réflexion, l’entrepreneur costarmoricain fait notamment le choix de conserver le nom historique de l’entreprise, là où la mode actuelle est à la dénomination générique. « Dès mon arrivée dans l’entreprise en 2008, au tout début de la crise, j’ai pu mesurer l’attachement des salariés, des clients et des partenaires à la marque Lecoq, ajoute ce titulaire d’un BTS bâtiment décroché au lycée Freyssinet à Saint-Brieuc, qui a fait ses classes chez Bouygues à Paris avant de retrouver les Côtes-d’Armor. Je ne voulais pas casser cette belle dynamique. »
Plus d’un million d’euros est investi dans la construction d’un nouveau siège social et zone de chantier. « Nous avons gagné en confort de travail et en visibilité. Nous aurions pu faire le choix d’un rapprochement vers Saint-Brieuc mais l’ancrage local est indissociable de la vie et de l’avenir de Lecoq. »

Une stratégie de construction hybride

En huit ans à la tête de l’entreprise, qu’il avait rachetée à Jean Baudet (dirigeant de Morin à Trégueux) et Trémeur Fraval (patron de Bidault à Saint-Donan), Mathieu Stoll aura doublé les effectifs (30 salariés) pour un chiffre d’affaires passé de 2,3 millions d’euros à 5,5 millions d’euros. « Notre volonté de nous développer en Côtes-d’Armor en proposant du gros œuvre, de la maçonnerie, de la pierre sur des chantiers neufs ou rénovation, en marchés publics ou privés s’est révélée payante. J’appelle cela de la construction hybride, un modèle exigeant mais qui offre une véritable agilité. J’ai toujours eu cette volonté de placer la qualité de vie au cœur du projet d’entreprise. Je veux continuer cette progression mesurée et limiter ma croissance dans les deux prochaines années. »

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