Le discours ou plutôt les priorités d’Alban Ragani, président du Medef Morbihan ont évolué au gré du contexte international et de la conjoncture économique. Interrogé sur ce qu’il serait ses attentes quand aux présidentielles, il confie qu’il aurait parlé "il y a peu encore, de la nécessaire réforme des retraites. C’est une obligation. Il faut trouver les fonds pour payer les retraites des papys boomers. Quid de la suite, c’est un autre sujet." Il aurait aussi interrogé les candidats "sur leurs positions concernant l’assurance chômage. Comment remettons-nous les gens au travail ? Nous avons tous du mal à recruter et le taux de chômage est encore de 7 % ?" Mais il rappelle aussi que ces sujets-là ont été dépassés par une actualité prégnante. "Les coûts de l’énergie notamment l’essence pointent l’inégalité de nos territoires ruraux, hors métropoles". Et le président du Medef 56 de considérer que tous les départements ne sont considérés dans leur diversité et différence. "Il faut prendre la mesure des territoires. S’entendre dire qu’il faut prendre un vélo pour aller travailler à l’heure où les carburants flambent, ce n’est pas possible quand on vit en zone rurale et que son emploi est éloigné. Les prix de l’immobilier en Bretagne sud rendent très difficiles l’acquisition de logement." Alban Ragani pointe une perte de proximité des élites politiques et un fossé qui se creuse. " Ils doivent se rapprocher du peuple et respecter la classe moyenne qui travaille mais est à la peine actuellement. Elle est oubliée. La valeur du travail n’est plus reconnue. Tout cela ajouté contribue à générer un ras-le-bol social."
