Vossloh Cogifer réorganise sa production
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Vossloh Cogifer réorganise sa production

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L'équipementier ferroviaire Vossloh Cogifer, filiale de l'allemand Vossloh, a annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi en France. Les sites de Reichshoffen (Bas-Rhin) et de Fère-en-Tardenois (Aisne) sont concernés par des suppressions d'emplois. Ce plan fait partie de la stratégie de spécialisation industrielle lancée par la branche française du groupe début novembre.

Les deux activités du site de Vossloh-Cogifer à Reichshoffen sont les appareils de voie (aiguillages) et la signalisation — Photo : @Vossloh-Cogifer

L’équipementier ferroviaire Vossloh Cogifer a lancé un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en France. Le site de Reichshoffen dans le Bas-Rhin est directement concerné avec 17 suppressions de postes nettes prévues, selon la direction. Elles ne concerneraient que l’activité appareils de voie (CA : 55 €, 330 collaborateurs), c’est-à-dire les aiguillages et pas l’activité signalisation.

À terme, le site de Reichshoffen ne s’occupera plus que de la partie usinage des pièces, donc la production. L’assemblage sera assuré par l’usine de Fère-en-Tardenois dans l’Aisne où il devrait y avoir 21 suppressions de postes nettes. Les deux sites assuraient jusqu'ici toutes les étapes de la production et étaient spécialisés en fonction de leurs clients. Selon la direction, le site alsacien fournissait l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas ou encore le Canada, tandis que celui de Fère-en-Tardenois était chargé de la SNCF, en France, en Israël et au Maroc. Enfin, 8 postes administratifs seront supprimés au siège de Vossloh Cogifer SA à Reuil-Malmaison, la branche de Vossloh Cogifer à laquelle appartiennent les sites de Reichshoffen et Fère-en-Tardenois.

Par ailleurs, une autre branche française de Vossloh Cogifer, Outreau Technologies dans le Pas-de-Calais, devrait voir ses effectifs augmenter. 26 postes devraient y être créés en lien avec le transfert de l'activité "ateliers de coeur" de voie jusqu'ici réalisée à Fère-en-Tardenois. Selon une source proche de la direction, le site bénéficie d'un plan d'investissement de 43 M€ sur 3 ans qui arrive à échéance en 2020.

Dégager des marges de manœuvre financières

Cette organisation était jusqu’ici, « selon un point de vue industriel, pas très optimale » explique une source proche de la direction. Elle estime que cette nouvelle spécialisation doit permettre de « dégager des marges de manœuvre financières afin de permettre d’investir dans un contexte de concurrence accrue, venant principalement d’Europe. » En 2019, 1,3 M€ a été investi sur le site de Reichshoffen et le groupe prévoit 1 M€ supplémentaire en 2020.

Sur l’ensemble des sites français du groupe, le PSE prévoit 73 suppressions de postes brutes, sans compter les créations et les mutations. La procédure d’information-consultation des syndicats a commencé le 6 janvier. Les négociations sur ces suppressions de postes, mutations et créations de postes avaient déjà débuté en novembre. L’intersyndicale (CFE-CGC, CGT et CFDT) a deux mois pour rendre un avis consultatif.

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