Comment jugez-vous les résultats de Virbac au premier semestre 2023 ?
Nous avons fait preuve d’une très belle résilience sur le premier semestre. À fin juin, notre chiffre d’affaires s’établit à 610,5 millions d’euros contre 616,4 millions d’euros en 2022, soit une évolution globale de -1,0 %. Mais hors effets de change, le chiffre d’affaires reste stable à + 0,4 %. Nous avons par ailleurs amélioré notre rentabilité avant R & D de 0,4 point en pourcentage du chiffre d’affaires, passant de 24,6 % à 25 % à taux constants. Ce sont des éléments très positifs dans un contexte perturbé.
En quoi le marché de la santé animale est-il perturbé ?
Après une année 2021 exceptionnelle et des croissances très importantes début 2022, le marché a fortement ralenti, il est en période d’atterrissage, mais celle-ci est un peu plus longue que nous ne l’avions pensé. Toutefois, les fondamentaux sont là : la place des animaux de compagnie dans les foyers est de plus en plus importante, tout comme la population des animaux de ferme à nourrir. Notre conviction est que le marché va retrouver de plus belles couleurs. La question est "quand". C’est encore très difficile d’y répondre. Nous conservons l’orientation déjà annoncée : nous nous attendons, sur l’année 2023, à avoir une croissance entre 0 et 4 %.
Virbac a subi une cyberattaque d’ampleur fin juin. Quel impact a-t-elle eu sur les résultats de l’entreprise ?
Sur les comptes semestriels, l’impact est limité puisque cette attaque s’est déroulée à la toute fin de la période, même si l’on peut penser que nous avons perdu quelques millions d’euros de chiffre d’affaires sur les derniers jours. Quant aux conséquences sur les comptes au second semestre, ils sont encore en cours d’évaluation et seront communiqués en fin d’année.
Cette cyberattaque est-elle une première pour Virbac ?
De cette ampleur-là, oui. Comme toutes les entreprises, nous sommes très, très régulièrement la cible de ces attaques. Nous avons des systèmes de sécurité qui permettent de nous protéger mais celle-ci malheureusement a eu un peu plus d’incidences. Il y a eu un ralentissement et même une interruption temporaire de certains de nos services durant la période. Néanmoins, nos équipes ont eu une grande capacité de réaction, et l’exceptionnelle mobilisation de tous, tant au siège que dans les filiales, a permis d’en limiter les conséquences. Depuis août, nous opérons normalement sur toutes nos applications et nos process importants et critiques. Nous n’avons perdu aucune donnée importante. Cela nous a permis par ailleurs de renforcer nos niveaux de sécurité.
Avez-vous de nouveaux projets de croissance externe ?
Nous continuons à être très focalisés sur le sujet. Nous sommes plus actifs que ce que l’on a pu être. Nous avons toute une équipe structurée qui travaille à évaluer et identifier des cibles potentielles. Mais il est difficile d’en dire plus pour l’instant. Et si nous voyons un peu plus de cibles, les prix restent élevés. On pensait que, dans un contexte compliqué, ils allaient baisser un peu ou devenir du moins plus raisonnables, mais ce n’est pas le cas. Le marché reste très compétitif.
